Forum des AS : « Attaque de Bunaga et environs, les FARDC mettent en déroute les agresseurs »

Revue de presse kinoise du 13 juin 2022.

Les affrontements qui se poursuivent dans le Nord-Kivu entre les FARDC et les rebelles du M23 font la Une de la plupart des journaux parus ce lundi dans la capitale congolaise. A ce sujet, Forum des AS titre en manchette : « Attaque de Bunaga et environs, les FARDC mettent en déroute les agresseurs ». Dans ses colonnes, ce quotidien assure que la localité de Bunagana, dans le territoire de Rutshuru, est toujours sous contrôle des FARDC. Une thèse que le porte-parole du secteur opérationnel Sokola 2/Nord-Kivu, le lieutenant-colonel Njike Kaiko a confirmée dimanche aux médias. Dans cette localité frontalière avec l’Ouganda, fait savoir ce tabloïd, les forces loyalistes ont contenu une nouvelle attaque du M23 contre leurs positions à Bigega 1 et 2 près de Bunagana, Premidis et Bugusa. Forum des AS reprend, dans ses colonnes, un communiqué du porte-parole du gouverneur du Nord-Kivu, le général de Brigade Ekenge Bomusa Efomi Sylvain, qui accuse les rebelles M23 de vouloir assiéger la cité de Bunagana afin d'asphyxier la ville de Goma et mettre la pression sur le Gouvernement. Selon ce communiqué, l'armée congolaise a perdu au cours de ces accrochages, le major Eric Kiraku Mwisa, officier de sécurité du général-major Cirimwami Peter, commandant du Secteur opérationnel Sukola 2/Nord-Kivu qui conduit les opérations sur le terrain, note ce journal.

Le succès des FARDC face au M23, dans la cité de Bunagana est également relayé par Africa News. Cet hebdomadaire rappelle le communiqué du porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu qui souligne que les forces loyalistes se sont bien comportées sur le terrain des combats, à Bunagana. Le journal précise que les assaillants mis en déroute ont, dans leur débandade, laissé derrière eux, plusieurs morts. Ce tabloïd indique aussi que les Forces loyalistes félicitent la population du Nord-Kivu en général et celle du territoire de Rutshuru en particulier, pour son courage, sa bravoure, son patriotisme sans égal et sa détermination à barrer la route aux terroristes M23 et leurs alliés rwandais. Dans un autre appel ou message, souligne Africa News, les FARDC appellent la population du Nord-Kivu à renforcer la vigilance et à dénoncer toute présence suspecte.

La Prospérité cite le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula qui, dans un communiqué, dit prendre connaissance avec indignation la teneur de la note verbale du gouvernement rwandais par laquelle ce dernier accuse les FARDC d’avoir lancé, le 10 juin, des roquettes sur son territoire. Dans la même correspondance, poursuit ce quotidien, le chef de la diplomatie congolaise rejette en bloc toutes ces accusations « fallacieuses » qui, selon lui, cachent mal la détermination de Kigali de poursuivre l’agression contre la RDC et leur soutien au M23. Ce tabloïd revient sur l’explication du ministre Lutundula qui demande au Rwanda de ne pas perturber le processus enclenché par Joao Lourenço, président angolais et président en exercice de la CIRGL, pour la pacification de l’Est de la RDC à travers des pourparlers. Dans le même communiqué, ajoute La Prospérité, le ministre congolais des Affaires étrangère met en exergue le bilan humain, avec le bombardement du M23 dans une école qui, pour lui, constitue non seulement un crime de guerre mais également un crime contre l’humanité.

Le journal Congo Nouveau est, pour sa part, d’avis que l’insécurité qui sévit dans la partie Est de la RDC joue contre Félix Tshisekedi, candidat à sa propre succession à la présidentielle de 2023. Cet hebdomadaire estime que le chef de l’Etat devra tout mettre en œuvre pour mettre un terme à cette situation au risque de compromettre sa réélection à la présidentielle de 2023. Ce journal révèle que si sur le plan politique Félix Tshisekedi peut compter sur sa majorité au niveau de deux chambres du Parlement, il risque d'avoir des difficultés, notamment sur le volet social, mais surtout sécuritaire. Congo Nouveau croit aussi que lors de la prochaine élection présidentielle, le chef de l’Etat fera face à de solides concurrents, notamment Martin Fayulu, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Matata Ponyo... Ce tabloïd se réfèrent aux observateurs de la scène politique congolaise qui, eux, estiment que c'est sur le point sécuritaire que Félix Tshisekedi risque de voir son capital soutien populaire en pâtir. Candidat président de la République, ce journal s’étonne que Félix-Antoine Tshisekedi ait promis en vain d'installer l'état-major des FARDC dans le Nord-Kivu, mais il avait pris l'engagement d'éradiquer l'insécurité dans la partie orientale du pays.