RDC-Rwanda : les acteurs de la société civile environnementale préoccupés par le sort des gorilles de montagne


Une dizaine d’organisations de la société civile environnementale se disent consternées par la survie des gorilles de montagne du secteur Mikeno, du Parc National des Virunga.

Dans un communiqué de presse rendu public jeudi 17 juin, ces organisations déplorent que ce sanctuaire soit devenu une zone des combats qui opposent l’armée congolaise aux rebelles du M23.

Estimant que cette zone de combat menace la survie de l’unique population des gorilles au monde et son habitat, demandent aux chefs d’Etats rwandais et congolais de démilitariser cette zone.

"Nous craignons le risque d’extinction à cause de ces affrontements. Puisqu’il y a des bombes qui sont larguées de deux côtés. Et les gorilles sont là sans protection aucune. A part cela, nous craignons qu’il y ait risque des contaminations. Puisque pour le moment, il y a l’Ebola, le Covid-19, le variole de singe… et avec les campements des belligérants dans cet habitat des gorilles, il y a risque que nous assistions à l’extinction de cette espèce. C’est ainsi que nous nous sommes adressés aux deux chefs d’Etat, Rwandais et Congolais pour qu’ils puissent voir comment protéger ces gorilles", a indiqué Bantu Lukambo, leur porte-parole.

Ces organisations proposent aux deux Chefs d'Etats de dialoguer, et que la zone soit démilitarisée, et laissée aux mains des écogardes de ces deux pays :

"Ces Presidents devraient convaincre la communauté internationale pour qu’elle puisse voir comment protéger cette espèce phare. Puisque les gorilles de montagne c’est une espèce sur laquelle la communauté internationale et les deux pays ont beaucoup investi pour protéger. C’est pourquoi nous demandons que la zone soit démilitariser".

C’est depuis fin 2017 que l’activisme des présumés M23 est signalé dans cette zone du Parc National des Virunga, avant de s’intensifier en fin mars 2022.

Lire aussi sur radiookapi.net: