Kinshasa : le cardinal Ambongo qualifie de « banditisme d’Etat » la spoliation de la concession du Grand séminaire Jean XXIII

Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de l’archidiocèse de Kinshasa, qualifie de « banditisme d’Etat », la spoliation de la concession du grand séminaire Saint Jean XXIII à Ngaliema, par certains particuliers. Les spoliateurs présumés désignent l’ambassadeur congolais John Nyakeru, frère de la première dame Denise Nyakeru, par qui ils sont passés pour obtenir les titres des propriété sur un site appartenant à l’église catholique depuis l’époque coloniale, selon le Cardinal.

Mgr Carlos Ndaka, évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Kinshasa, dénonce la famille Nyakeru et certains responsables dans le secteur de la justice.

« Ce terrain appartient à l’archidiocèse de Kinshasa avant que tous qui sommes ici puissions naître. On entend citer le nom de John Nyakeru, d’un certain magistrat de la Gombe, Gabriel Bondo de l’ANR. Ce sont de gros poissons qui sont derrière. Nous sommes prêts à aller avec cette histoire devant la justice », affirme Mgr Carlos Ndaka.

Une descente sur terrain a été organisée avec l’avocat de présumés spoliateurs et le cardinal Fridolin Ambongo, accompagné des séminaristes, des prêtres, de son évêque auxiliaire et du conservateur des titres immobiliers de la commune de Ngaliema dépêché sur le site par le ministre des Affaires foncières.

L’avocat de présumés spoliateurs, Katako Okito, dit détenir les vrais titres de la part du conservateur.

« Quand le titre est remis en cause, la procédure est connue. C’est la justice », ajoute Me Katako Okito.

Le conservateur des titres immobiliers de la commune de Ngaliema note que les titres brandis par l’avocat de présumés spoliateurs sont illégaux.

« L’église a des titres connus. Lorsque le titre est établi sur des bases irrégulières, le titre est remis en cause », rappelle le conservateur des titres immobiliers de la commune de Ngaliema.

C’est dans ces entrefaites que le cardinal a ordonné la construction d’un mur de clôture et le déploiement de quelques éléments de la police pour sécuriser la superficie de près de 4 hectares querellée.