Uvira: un conseil de sécurité élargi aux représentants de la population pour calmer les tensions après les manifestations anti-MONUSCO

Les membres du conseil urbain de sécurité d’Uvira (Sud-Kivu) ont échangé jeudi 4 août avec les différentes couches de la population locale en présence des responsables de la MONUSCO. Cette première réunion du conseil de sécurité élargi tenue à la mairie d’Uvira après les incidents survenus  à la fin du mois de juillet à Kavimvira, a connu la participation de près de 500 participants regroupant tous les chefs locaux, les chefs des mutualités, les représentants des partis politiques, associations des jeunes, membres de la société civile ainsi que les structures étatiques locales.

Les échanges avaient pour objectif de ramener la paix, la sécurité, la stabilisation et la confiance mutuelle dans la ville et territoire d’Uvira.

Pour le président du comité urbain de la jeunesse d’Uvira, Chako Changu Ebambe, dire que la MONUSCO parte immédiatement n’est pas une solution.

« La MONUSCO a quand même un mandat qu’elle doit accomplir. La MONUSCO a quelques ratés qu’elle doit corriger. Et nous, comme population, nous devons l’accompagner. Car toutes les manifestations anti-MONUSCO qui se déroulent aujourd’hui se font sur base des élections  de 2023, alors que ces manifestations ne sont pas profitables à nous-mêmes jeunes », a expliqué Chako Changu Ebambe.

Selon lui, « la MONUSCO a encore des choses à faire à Uvira, elle a des tâches à accomplir. Il y a encore des reformes qu’elle doit mener. Surtout que nous sommes en face de grande tension à Uvira avec les combats armés qui se font chaque jour dans les hauts et moyens plateaux d’uvira, Fizi et Mwenga. Dans la ville il y a des déplacés massifs, et c’est pour cette raison que la population locale mène aujourd’hui une vie qui est difficile».

Le chef du sous bureau de la MONUSCO, Kassimi Bamba, accompagné de son équipe, a plaidé pour le dialogue avec la mission onusienne :

« Je réitère la main tendue de la MONUSCO ici à Uvira à s’engager dans ce dialogue là pour corriger les insuffisances, il y en a. Et également pour faire mieux, si la société civile estime que la MONUSCO ne fait pas davantage».

L’adjoint au maire de la ville, Kapenda Kifara Kyki, a exprimé sa satisfaction de voir toute la population, en l’occurrence les jeunes et les structures citoyennes, afficher leur volonté de voir la MONUSCO reprendre ses activités.

« Les jeunes doivent éviter la manipulation et les réalités du Nord-Kivu ne sont pas les mêmes à Uvira », a-t-il insisté.

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