Versement par l’Ouganda de la 1ère tranche des fonds des réparations : le Groupe Lotus plaide pour l’identification des victimes

Le Groupe Lotus plaide, à travers une interview accordée lundi 12 septembre à Radio Okapi, pour l’identification des victimes des atrocités commises par l’Ouganda en RDC, mais aussi l’identification de leurs besoins. Il a fait cette recommandation à la suite du paiement de 65 millions USD, en exécution de l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) l'ayant condamné à verser à la RDC des fonds au titre de réparations pour l’invasion de l’Est de la RDC, entre 1998-2003.

Le Groupe Lotus est l’une des organisations de défense des droits de l’homme qui qui militent pour que la République Démocratique du Congo soit indemnisée à la suite de l’occupation d’une partie de son territoire et des atrocités commises sur sa population.

Dismas Kitenge, président du Groupe Lotus, recommande la mise en place d’un  cadre de concertation et de réflexion incluant le gouvernement, les représentants des victimes, la société civile et les partenaires internationaux.

Ce cadre devrait, selon lui,  identifier les véritables victimes et leurs besoins et mettre en place un cadre transparent de gestion de ce fonds.

M. Kitenge estime que la décision de l’Ouganda de verser une première partie de l’argent qu’il doit payer à la RDC en guise de dédommagement pour des crimes subis est un geste qui va dans la bonne direction. Mais, ajoute-il, il faut aller plus notamment en poursuivant les auteurs congolais et étrangers responsables de ces graves crimes.

 « En tant qu’organisation de défense des droits humains et qui accompagnent les victimes depuis de nombreuses années dans la documentation et le plaidoyer, notre réaction est que cet acte est une surprise agréable. On ne pensait pas que l’Ouganda pouvait le faire. C’est un geste de bonne foi. C’est un geste qui s’inscrit dans le cadre de réconfort et de soulagement de nombreuses victimes des atrocités  commises par l’Ouganda en RDC durant les conflits armés de 1998 à 2003 », explique Dismas Kitenge.

Il s’entretient avec Jacques Mukonkole :

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