Beni : plus de 1200 ménages des déplacés manquent de nourriture et dorment à même le sol

 

Plus de 1200 ménages vivent dans des conditions difficiles depuis quatre mois dans le camp Muchanga à Mangina dans le territoire de Beni (Nord-Kivu). Ces déplacés, venus de plusieurs localités des territoires de Mambasa(Ituri) et de Beni, sont sans assistance.

 

Le président des déplacés du camp Muchanga, Mbusa Malyathero a expliqué, jeudi 29 septembre à Radio Okapi, que ces nouveaux arrivants sont dépourvus de tout. Ils n’ont ni nourriture ni ustensiles des ménages depuis leur arrivée il y a quatre mois. Il a précisé que la plupart est originaire des localités de Luemba, Teturi, Byakato, Beu-Manyama.

« Ils traversent une vie de souffrance, ils sont arrivés sans rien en mains. Pas d’assistance en nourriture, ils dorment à terre, pas même des casseroles pour préparer la nourriture. Aujourd’hui, ils vivent au dépend des petits travaux des autochtones, après ce travail, on leur donne un peu à manger soit de l’argent ne dépassant pas 2000 ou 3000 franc Congolais, pas plus. Il y a eu assistance dans l’ancienne vague des déplacés. Mais ça fait quatre mois que nous n’avons rien comme assistance. Nous avons une ONG locale et la société civile qui souvent passent ici nous rendre visite et observer comment nous vivons ici au camp », a raconté Mbusa Malyathero.

Toutes fois, les enfants en âge de scolarité du niveau primaire étudient grâce à la gratuité de l’enseignement et l’appui de la societe civile locale.

« Aujourd’hui au moins nos enfants sont récupérés et étudient dans une école de la place qui est hors site, surtout ceux du primaire, mais ceux de l’école secondaire ont du mal à payer les frais scolaires. Pour nos femmes enceintes, nous avons l’aire de santé de Linjo où elles sont soignées gratuitement », a-t-il poursuivi.

Pour Mbusa Malyathero, le vœu plus crucial de tous les déplacés de son camp est de retourner chez eux :

« Nos droits en tant que déplacés doivent aussi être respectés, mais tout ce que nous voulons c’est le retour de la paix, pour que nous retournions dans nos milieux d’origine car la vie de déplacement n’est pas facile ».