Bernard Bahati, un jeune entrepreneur de Goma, a mis en place une usine de transformation des produits agroalimentaires à Goma (Nord-Kivu). D’une capacité de production de 30 tonnes de farine par jour, cette usine de transformation a lancé la semaine dernière sa première production expérimentale de farine de maïs.
Radio Okapi a rencontré ce mardi 18 octobre à Goma, cet entrepreneur qui affirme que la première phase de ce projet, a coûté près d’1 400 000 USD.
Selon Bernard Bahati, l’autosuffisance alimentaire reste la base de tout développement, de la paix et la sécurité.
Il estime que la population du Nord-Kivu doit promouvoir les potentiels de la province notamment son sol fertile et montrer une autre image, outre les atrocités et la guerre.
Une province dont les jeunes brillent dans l’entrepreneuriat
Ce projet confirme un élan d’entrepreneuriat qui prend de l’ampleur à Goma, mais aussi dans d’autres villes de la province du Nord-Kivu.
Située dans le quartier Bojovu, vers l’Est de l’aéroport de Goma, l’entreprise Okapi-Agro-Business est à sa première étape de transformation.
Bernard Bahati, dit avoir lancé ce projet grâce à un investissement personnel. Son objectif est de contribuer à l’autosuffisance alimentaire de la population locale, préalable pour un développement socioéconomique et sécuritaire.
« Le Congo a plusieurs problèmes, notamment sécuritaire. Mais quand vous creusez, vous allez vous rendre compte que le problème est plus économique. L’économie ne peut pas être stable tant qu’on n’a pas à manger. On ne peut pas parler d’une monnaie stable, on ne peut pas parler du développement tant qu’il y a rien à mettre sous la dent. C’est comme ça que nous nous sommes dans ce projet pour garantir, permettre à ce que chaque citoyen puisse avoir à manger. Nos terres sont fertiles et nous avons tout ce qu’il faut. Voilà pourquoi nous avons commencé et nous avons fait un premier pas parce que nous avons 4 phases », explique Bernard Bahati.
Okapi-Agro-Business prévoit 4 domaines de production, notamment la farine, les boissons non alcoolisées, les surgelés de pomme de terre et autres produits.
Bernard Bahati, estime que l’accès à l’électricité et au financement constitue le principal défi de ce projet :
« L’usine que nous avons lancée a une capacité de 30 tonnes par jour. Nous pensons que ça va répondre tant soit peu au besoin de la ville de Goma et ses périphéries. L’usine, ça fait trois mois que nous l’avons installée. Le projet date de trois ans. Il y a une semaine, on a lancé la production après test. Jusque-là, je suis en train de financer seul. Je n’ai l’aide ni d’une banque ni d’un programme ».
La première phase, selon cet entrepreneur, a coûté près d’1 400 000 USD, alors que la deuxième va nécessiter environ 2 500 000 USD.
Le projet global est évalué à 7 millions USD, y compris l’emballage, la conservation et la commercialisation vers d’autres villes, mais aussi l’exportation éventuelle, précise-t-il.
Bernard Bahati partage avec Radio Okapi son projet et son parcours dans l’entrepreneuriat. Il s’entretient avec Sifa Maguru.
/sites/default/files/2022-10/18102022-invite_-_entrepreneuriat_usine_de_farine_de_semoule_.mp3
