Uvira : le groupe de contact de l'Accord cadre d’Addis-Abeba en mission pour le désarmement et le rapatriement des combattants armés étrangers


Une mission de reconnaissance de la cellule opérationnelle du groupe de contact dans le cadre de l’Accord cadre d’Addis-Abeba est en séjour depuis mardi 25 octobre dans la ville d’Uvira (Sud-Kivu). Cette mission vise à prendre des contacts en vue du désarmement et rapatriement pacifique des combattants des groupes armés étrangers.

Composée de délégués des 5 pays membres dont l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie et la RDC, cette équipe effectue des contacts et la coordination dans la zone pour l’usage des moyens non militaires en vue de contribuer à convaincre les groupes armés étrangers présents en RDC en général et particulièrement dans le Sud-Kivu à désarmer et être rapatriés dans leurs pays d’origine.

L’équipe a rencontré les autorités locales urbaines pour présenter leur mandat et partager leur stratégie d’engagement envers les groupes armés étrangers.

 D’après le coordonnateur de cette cellule opérationnelle du groupe de contact, Ely Dieng, cette mission permettra à l’équipe de recueillir les avis de différentes parties prenantes dans la région d’Uvira et solliciter l’appui des leaders locaux notamment les groupes de pression, les chefs coutumiers, les structures de la société civile, les représentants des confessions religieuses, les associations des femmes et de la jeunesse.

Avec la MONUSCO, l’équipe a échangé autour des questions épineuses de ces groupes armés étrangers parmi lesquels des rebelles burundais de Red Tabara, de FNL d’Aloïs Nzabampema ainsi que des combattants rwandais du CNRD dont plus de deux mille dépendants, signalés à Kilembwe, dans le territoire de Fizi, souhaitent leur rapatriement volontaire au Rwanda.

Les membres de cette mission ont exprimé le vœu de connaître les raisons qui sous-tendent les intentions de retour de tous ces groupes armés étrangers. « C’est pour éviter que des gens qui ont commis des violations des droits de l’homme dans leur pays d’origine ne profitent du processus DDRRR pour échapper à la justice selon l’esprit de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba », ont-ils expliqué.

La question des alliances entre ces groupes étrangers et les groupes locaux a été aussi évoquée.

Cette mission de reconnaissance permet non seulement la synchronisation des réflexions et d’analyses approfondies sur la question de la sécurité sous régionale, elle envoie aussi un message à l’endroit de tous ces groupes armés et à la population locale « selon lequel il y a pour eux une solution de désarmement non contraignante et de manière volontaire ».

Elle arrive au Sud-Kivu au moment où la force régionale se prépare à lancer des opérations militaires à l’Est du pays.

Après le Sud-Kivu, l’équipe se rendra dans deux autres provinces, le Nord-Kivu et l’Ituri, pour la même mission de reconnaissance.

Cette cellule opérationnelle du groupe de contact est soutenue par les institutions garantes de l’Accord cadre d’Addis-Abeba dont l’Union Africaine, la SADC, la CIRGL et l’ONU.

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