Le 2e congrès de la Chaire internationale Denis Mukwege s’est ouvert depuis mardi 1er novembre à l’université Evangélique en Afrique (UEA), à Bukavu (Sud-Kivu).
Cette 2e édition est placée sous le thème, « La réparation en faveur des victimes des violences sexuelles et celles basées sur le Genre ». Elle est organisée conjointement par l’UEA, la Fondation et l’hôpital de Panzi avec plusieurs partenaires et Universités du monde notamment de la Belgique.
La réparation dont il est question, renvoi à des actes et attitudes qui touchent quatre piliers dont le domaine médical, psychologique, juridique et socio-économique.
Pour Dr Denis Mukwege, il y a des progrès dans la prise en charge des victimes en ce qui concerne, le domaine médical, psychologique et socio-économique. Mais c’est le domaine juridique qui est en reste. Le prix Nobel de la paix 2018 pense que l’impératif de la justice s’impose pour répondre aux quatre piliers dans la réparation en faveur des victimes.
« Aujourd’hui nous avons des protocoles comment prendre en charge sur le plan médical une victime des violences sexuelles. Sur le plan psychologique, nous avons beaucoup avancé, donc il y a des progrès visibles sur le plan socio-économique. Avant, les femmes ne pouvaient pas parler, aujourd’hui les femmes ont libéré la parole et libérer la parole c’est une force », a révélé, Dr Denis Mukwege.
Il a déploré, toutefois, que la justice reste le maillon faible de cette réparation en faveur des victimes des violences sexuelles.
« Mais là où le bât blesse, c’est la justice. Le maillon faible de notre prise en charge de la réparation que nous essayons de faire c’est la justice, et donc l’impératif de la justice s’impose à nous aujourd’hui. Puisque tout simplement les trois piliers, normalement, sont pris en charge par la société civile, la justice elle est rendue par l’Etat et ça nous rend une tâche très difficile » a déclaré, le prix Nobel de la paix.
Au terme de cette première journée, il a été inauguré le bâtiment qui abrite le centre d’excellence Denis Mukwege se trouvant dans l’enceinte de l’UEA. Un centre dédié non seulement à la recherche mais aussi à des rencontres et des discussions sur les questions touchant à la femme.
La Chaire internationale Denis Mukwege se déroule du 1er au 3 novembre 2022.
