Nord-Kivu : vive tension après un double meurtre à Mwesso

Une vive tension règne depuis samedi 5 novembre matin dans la cité de Mwesso, environs 100 kilomètres au sud-ouest de Goma, dans le groupement des Bashali - Mokoto dans le territoire de Masisi. Ce climat fait suite au meurtre du secrétaire administratif de la cité et d’un agent de l’ONG-Handicap International, dans la nuit de jeudi dernier par des personnes jusque-là inconnues.

A l’issue de la manifestation spontanée de colère par la population après ce double meurtre, la société civile locale parle de dégâts matériels importants. Il s'agit notamment de la radio communautaire de Mwesso, qui a été vandalisée et réduite au silence.

Selon les sources de la société civile, le meurtre du secrétaire administratif, Bahati Akilimali, a été tué par balles sans autre forme de procès par des hommes inconnus en pleine rue de Mwesso; alors qu’il rentrait chez lui aux environs de 21 heures. 

Dans la foulée, alors qu’il accourrait  avec  un  brancard pour repêcher le corps de la victime pour le placer à la morgue de l’hôpital de Mwesso,  Jean-Paul agent travaillant pour l’ONG- Handicap International, toujours à Mwesso sera à son tour abattu d’une balle dans la poitrine par les mêmes personnes inconnues présumées.  

Ces deux crimes odieux ont créé une grosse panique dans la cité, qui est restée agitée toute la nuit jusque dans la matinée. La population en colère s’est livrée par la suite aux actes de violence. 

Selon des sources locales, la résidence du chef de village Mwesso et de son fils ainsi que le bureau de la police ont été incendiés. La radio communautaire de Mwesso a été également vandalisée et réduite au silence. La société civile et le fonctionnaire délégué du gouverneur témoignent que les responsables de l’armée et de la police sont arrivés ce matin sur le lieu de crimes sous une forte tension. Ils craignent que ces crimes n’empoisonnent de nouveau la cohabitation pacifique difficilement acquise entre les différentes communautés vivant dans ce secteur et sollicitent l’intervention des autorités pour calmer la tension.