Mambasa : les activités économiques tournent au ralenti à la suite d’une ville morte pour dénoncer l’insécurité

Les activités économiques ont tourné au ralenti ce lundi 28 novembre dans la cité de Mambasa(Ituri) à la suite d’un appel à la ville morte lancé par la société civile force vive du territoire de Mambasa pour dénoncer l’insécurité.

Par cette action, cette organisation citoyenne veut dénoncer la persistance de l’insécurité causée par les rebelles des ADF et leurs collaborateurs Mai-Mai dans ce territoire situé à 165 kilomètres au Sud de Bunia.

La société civile s’insurge aussi contre le délabrement très avancé des routes nationales numéro 4 et 44 qui relient le territoire de Mambasa aux provinces de Tshopo, du Haut Uele et du Nord Kivu. La décision de décréter la ville morte a été prise au cours de l’assemblée générale tenue la semaine dernière et dont une copie a été adressée à l’administrateur du territoire.

Les opérateurs économiques et d’autres petits marchands ont résolu de suspendre leurs activités et de ne pas payer les taxes et des frais de péage dus au trésor public jusqu’à nouvel ordre. Ils expriment ainsi leur ras le bol face aux multiples exactions des ADF qui paupérisent une population en perpétuel déplacement.

La société civile locale déplore l’absence des opérations militaires de traque des rebelles dans cette entité. Par ailleurs, cette structure citoyenne fustige la dégradation de la route nationale numéro 4. Cette route expose les passagers aux attaques des ADF et autres groupes armés, estime la société civile de Mambasa.

Il s’agit notamment de tronçons Komanda-Avakubi et Dingbo-Makeke sur la route nationale numero 44 où plusieurs véhicules sont bloqués dans les bourbiers.

Le délabrement de ces routes ne permet pas aux commerçants de ravitailler les grands centres commerciaux en produits de première nécessité. La conséquence est la hausse des prix des marchandises.

Ces acteurs de la société civile demandent au gouvernement « d’assumer sa responsabilité pour restaurer la paix et réhabiliter les infrastructures routières qui sont quasi abandonnées ».

 

 

 

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