Nyiragongo : la MONUSCO veut rétablir la confiance avec la population déplacée


Un dialogue social entre la MONUSCO, la population déplacée à Munigi et les autorités provinciales du Nord-Kivu a été organisé, mercredi 14 décembre, dans la chefferie de Munigi au territoire de Nyiragongo. Le but de ce dialogue est de rétablir la confiance qui a été brisée depuis un certain temps entre les déplacés et la MONUSCO. 

Plus de soixante personnes ont pris part à ce dialogue social. Il s’agit notamment de représentants des déplacés, ceux de la société civile, des chefs administratifs locaux ainsi que des membres du conseil provincial de sécurité. La cheffe de bureau de la MONUSCO/Goma a représenté la mission onusienne à ce dialogue organisé sous les auspices du gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu. 

En  effet, le 1er novembre dernier, un groupe des déplacés à Nyiragongo avait attaqué un convoi des casques bleus de la MONUSCO, à la tombée de la nuit à Kanyaruchinya. Ils accusaient ces casques bleus de transporter des rebelles du M23, à la suite d’une rumeur.

Deux véhicules avaient été incendiés, par les déplacés de ce site, situé, à quelques kilomètres au nord de Goma.

Selon le président de la société civile de Rutshuru, Jean-Claude Mbabaze, la relation doit être rétablie entre la population et la MONUSCO, surtout en cette période de crise :

« Aujourd’hui, nous pensons qu’il est grand temps qu’on rétablisse cette relation parce que c’est encore possible. Et la relation va être rétablie par l’engagement, encore une fois, de la MONUSCO pour protéger les populations qui sont en difficulté et en danger. Et nous le croyons et espérons ; parce qu’au moins ces derniers temps, on a vu quand même la MONUSCO à l’œuvre à Rutshuru pour évacuer certaines personnes qui étaient en difficulté ». 

En réaction, la cheffe de bureau de la MONUSCO, Laila Bourhil dit avoir pris note de leurs préoccupations et demandes :

 « La communication, c’est aussi la rupture de confiance que vous avez vis-à-vis de nous. J’en prends bonne note et je m’engage à restaurer la confiance que nous avons perdue. Nous continuerons à travailler avec le gouvernement, avec les présidents des sociétés civiles, pour apporter ce que vous demandez. Comme le gouverneur a dit, ce n’est pas des sacs de riz que vous voulez, c’est la paix. Et nous nous y attèlerons ensemble. C’est l’union qui fait la force. Ne vous laissez pas duper par les informations qui circulent pour nous diviser. Nous continuerons à être là pour vous ». 

Plusieurs autres préoccupations, besoins et demandes concernant notamment la securité ont été soulevés par les déplacés afin que les autorités congolaises et leur partenaire, la MONUSCO y apportent des solutions idoines. 

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