Revue de presse kinoise du mercredi 28 décembre 2022.
La majorité des journaux parus ce mercredi dans la capitale congolaise reviennent sur la présentation du document de politique de défense de la RD-Congo, visant faire monter les FARDC en puissance. A ce sujet, Africa News ouvre le bal et titre en sa manchette : « Muyaya et Kabanda dévoilent le Document de Politique de défense ». Cet hebdomadaire rapporte que la présentation de ce document a été faite en présence de personnalités du monde aussi bien politique que diplomatique, sans oublier le Chef d’Etat-major général des FARDC, le général Tshiwewe, ses adjoints, y compris toutes les autres épaules galonnées des FARDC et de la police. Dans cet exercice inédit, note ce tabloïd, il était question pour ces deux membres du gouvernement de dévoiler, à l’attention du public, les axes stratégiques qui fondent la vision du chef de l’Etat en matière de la construction d’une armée forte et à la hauteur des attentes des RD-Congolais. Selon ce portail, ce document établit les piliers majeurs sur lesquels sera ensuite défini et bâti le tronc organisationnel et fonctionnel de l’armée. Prenant la parole pour dévoiler lesdits axes, indique Africa News, le patron de la Défense nationale a tenu à lever l’équivoque au sujet de ce qui est du domaine public et de ce qui ne l’est pas. Pour lui, dévoiler les axes n’a rien à voir avec la révélation des secrets militaires, car ces axes ne sont pas des stratégies militaires comme d’aucuns pourraient le penser. Cependant, souligne Africa News, ce document tient tout simplement à montrer aux RD-Congolais ce que leur armée est et comment les militaires sont encadrés.
Forum des As fait remarquer qu’outre le service militaire obligatoire pour les finalistes d'écoles secondaires, Gilbert Kabanda évoque également l'instauration d'un curriculum scolaire de l’« Ecole des Cadets » pour ceux des jeunes congolais ayant la vocation de militaire. Ce n'est pas tout. Ce quotidien précise que l'option d'un service militaire contractuel d'une durée déterminée par la loi pour certains cadres techniques et scientifiques et nationaux dont la défense a impérativement besoin est également envisagée. Le service militaire contractuel de 5 à 7 ans pour ces cadres (ingénieurs, médecins, agronomes, pharmaciens, chimistes, physiciens, biologistes, etc.) permettra à la défense de disposer suffisamment de cadres particulièrement pour son industrie militaire, ses services de secours à la population en cas de catastrophes, ses hôpitaux et ses recherches scientifiques et technologiques, souligne ce tabloïd. D'après le ministre de la Défense, écrit ce portail, la stratégie de contrat à temps limité est motivée par le constat selon lequel la plupart des cadres techniques et scientifiques, tout en étant intéressés par le service militaire, ne sont pas enclins à faire carrière dans l'Armée.
Selon Congo Nouveau, le ministre de la Défense nationale, Gilbert Kabanda a vanté les mérites de ce document qui vient répondre à la préoccupation de la défense congolaise. Il a plaidé pour des efforts sur le plan éthique. « Sur le plan éthique, il y a des efforts à faire (...) Nous devons faire en sorte que la moralisation de notre armée soit une des priorités majeures de notre politique de défense », a-t-il souligné dans les colonnes de cet hebdomadaire. Il a ajouté : « La défense militaire sera insuffisante si elle n'est pas suffisamment articulée avec la défense civile », ajoute le ministre de la Défense nationale.
Prenant la parole à son tour, note Le Journal, le ministre de la Communication et Médias a corroboré les propos de son collègue de la Défense démontrant le bien-fondé de ce document de politique de défense de la RDC. Ce tabloïd souligne que Patrick Muyaya s’est réjoui de l’engagement du gouvernement sur la question sécuritaire pour construire la défense du pays. « On n’a jamais été dans un schéma positif pour la relance de notre armée (...) La montée en puissance de notre armée est un point sur lequel nous travaillons”, a-t-il déclaré dans les colonnes de ce portail. Selon Le Journal, Patrick Muyaya a en outre plaidé pour que les objectifs coulés dans ce document soient compris par toute la population.
Dans son récit, rapporte l’Avenir, le ministre de la Défense a reconnu que la RDC a certes une armée, mais aussi des faiblesses évidentes qui l’obligent, après chaque agression, de tendre la main à l’extérieur. Ceci n’est pas une fatalité, mais un mauvais choix de la politique, insiste-t-il, tout en rappelant que Mobutu avait privilégié le bon voisinage avec les pays limitrophes, rappelle ce ministre dans ce journal. A cette époque, précise ce quotidien, on ne pouvait jamais parler de la dissuasion vis-à-vis de nos voisins. Et les dirigeants de l’époque ont reconnu qu’ils avaient un pays bourré de richesses et que celles-ci allaient être à la base de la convoitise des pays frères. Ainsi, rappelle ce tabloïd, l’armée qui était apparemment bien formée, a été surprise. Devant ce tableau, s’interroge l’Avenir, fallait-il continuer à nous dire que nous sommes un pays potentiellement riche sans tirer les leçons de l’histoire ? Les richesses que nous avons sont nos propres malheurs, pense ce portail.
Après la levée, par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, du régime de notification sur l’achat d’armes dont était victime la RDC, signale ECONEWS, l’Etat congolais vient de mettre en place sa politique de défense. Ceci pour la construction d’une armée moderne et dissuasive, ajoute-t-il. De 1960 à ce jour, rappelle cet hebdomadaire, la RDC ne s’est pas dotée d’une défense à la hauteur à la fois de son statut naturel de puissance régionale et africaine et de sa vulnérabilité qui en est le corolaire. Désormais, croit ce portail, la RDC va se doter d’une armée forte pour la dissuasion des prédateurs de ses richesses.