RDC : les médecins de l’Ituri en colère après le meurtre de leur collègue

Les médecins de l’Ituri dénoncent le meurtre de leur collègue et directeur de l’hôpital d’Aungba. Dans une correspondance adressée samedi 13 janvier au gouverneur de province, les syndicats des médecins de l’Ituri demandent au gouvernement de garantir leur sécurité dans les différentes structures de santé installées notamment à Kambala, Drodro, Lolwa, Kilo et Damas, où les groupes armés font la loi.

Le médecin directeur de l’hôpital général d’Aungba, Ujuiga Towaso Ponet, a été tué par des hommes armés non encore identifiés dans la nuit de vendredi à samedi dans le territoire de Mahagi (Ituri). 

Il regagnait son domicile vers 20 heures après une intervention chirurgicale. Chemin faisant, des hommes armés non identifiés ont surgi et lui ont tiré plusieurs coups de feu. Et il est mort sur place. 

D’après la communauté médicale de cette province, tous les malades et le personnel médical ont quitté l’hôpital après le drame.

La communauté médicale de l’Ituri dit être la cible d’attaques des groupes armés actifs en Ituri dans les établissements des soins notamment Kambala, Drodro, Lolwa, Kilo et Damas.  Elle précise qu’un infirmier superviseur de la zone de santé de Drodro a été tué en décembre dernier.

Cette structure ajoute que la plupart de ses membres sont en fuite et leurs structures sanitaires fermées à cause de l’activisme des groupes armés. 

Les syndicats des médecins de l’Ituri demandent au gouvernement de garantir leur sécurité pour une meilleure prise en charge des malades. Sinon, toutes structures médicales opérationnelles seront fermées, redoute le docteur Sezabo Tamala du conseil provincial de l’ordre des médecins de l’Ituri (COMPROM).

Le porte-parole de l’armée en Ituri, lieutenant Jules Ngombo, assure que les dispositions sont prises pour permettre au personnel médical de vaquer librement à leurs activités et que les enquêtes sont en cours pour ce meurtre. 

La communauté médicale de l’Ituri a décrété trois jours de deuil pour compatir avec les familles de leurs collègues victimes d'atrocités des groupes armé.

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