Beni : le manque d’infrastructures sanitaires et routières appropriées, à la base des complications à l’accouchement (gynécologue obstétricien)

Le manque d’infrastructures sanitaires appropriées et le mauvais état des routes sont souvent à la base des complications lors des accouchements dans les milieux ruraux, a soutenu, jeudi 9 février, Dr Barthélemy Aksanti, gynécologue obstétricien à l’hôpital Heal Africa de Goma.  Ce praticien a fait ce constat lors d’une campagne de traitement gratuit des fistules obstétricales qu’il mène depuis deux jours dans la ville de Beni (Nord-Kivu).

« Les complications gynécologiques ou obstétricales ne cesseront jamais d’exister aussi longtemps que la femme continue à accoucher, aussi longtemps qu’il y a l’insécurité, les violences sexuelles et donc ces genres de complications vont continuer à exister. Au-delà de ça il faut souligner aussi qu’il y a d’autres facteurs lointains qui contribuent en fait à la survenue de ces complications. C’est notamment l’absence des infrastructures routières parce que quand la femme est enceinte lorsque nous parlons fistules, elle doit arriver à temps pour être prise en charge. Mais dans le contexte parfois la femme non seulement elle est très éloignée de la structure sanitaire mais également la route pour l’aider à parvenir à la structure sanitaire pour la prise en charge, pose problème », explique le docteur Barthélemy Aksanti

Outre ces facteurs, il ajoute également le manque de personnel qualifié pour une prise en charge adéquate des femmes qui connaissent des complications liées à la grossesse et l’accouchement.

Le médecin appelle enfin les femmes enceintes à une préparation adéquate pour leur accouchement à travers un bon choix d’une structure sanitaire appropriée.

Cette campagne de traitement gratuit des fistules obstétricales et d’autres pathologies gynécologiques va prendre fin le 18 février prochain dans la ville de Beni.

Elle se poursuivra ensuite dans le territoire de Lubero.

 

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