Sud-Kivu : le gouvernement Ngwabidje contre l’élection du nouveau gouverneur

Le porte-parole du gouvernement provincial du Sud-Kivu, Jérémie Basimane, a exprimé, lundi 27 février, son opposition à l’élection du nouveau gouverneur.

 

Il pense que ce scrutin devra attendre que la Cour constitutionnelle se prononce sur la requête du gouverneur Théo Ngwabidje, introduite le 24 février auprès de cette instance contre la mention de censure votée contre lui.

Jérémie Basimane réagit au message de service, de vendredi dernier, du vice-ministre de l’Intérieur et Sécurité, Jean Claude Molipe qui a entériné la décision de déchéance de Théo Ngwabidje par l’assemblée provinciale du Sud-Kivu et a confirmé Marc Malago comme gouverneur intérimaire, en attendant l’organisation de l’élection du nouveau gouverneur.

Pour le porte-parole du gouvernement provincial, Jérémie Basimane, on ne peut pas, à ce stade de l’affaire, déjà parler de l’élection du gouverneur :

 

« Nous ne faisons pas débat sur la lettre du vice-ministre, ni sur l’intérim. Mais nous continuons à informer l’opinion que la Cour constitutionnelle est déjà saisie. Notre requête a été déposée en bonne et due forme et dans le délai. Et quand la cour est saisie, tous nous devons attendre pour départager nos deux institutions provinciales. Et ici, nous devons préciser qu’on ne peut pas parler de l’élection du nouveau gouverneur pendant que le dossier est en instruction à la cour constitutionnelle ».

 

Ce lundi matin, Marc Malago a confirmé à Radio Okapi qu’il a pris ses fonctions de gouverneur intérimaire et même convoqué un conseil de sécurité provincial.

Le 24 novembre dernier, des députés dont le nombre n’a pas été révélé ont déchu le gouverneur Ngwabidje à travers une motion de censure votée à l’issue d’une plénière délocalisée en la salle des conférences d’un hôtel de Bukavu.

Le vote de cette motion s’est déroulé en dehors de l’hémicycle et en l’absence du gouverneur de province qui n’a pas pu fournir ses moyens de défense.

Raison pour laquelle, le gouvernement provincial avait rejeté cette décision, la qualifiant  « d’un acte de rébellion,  d’un théâtre qui n’a aucun effet politique ni même juridique ».

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