Goma : les habitants soulagés après la réouverture du trafic sur les routes de desserte agricole

Les habitants de la ville de Goma (Nord-Kivu) témoignent, depuis mercredi 1er mars, leur soulagement à la suite de la réouverture du trafic sur les axes routiers d’approvisionnement notamment de Masisi, Rutshuru et Walikale.

Cette reprise a été décidée, le même mercredi, par le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu.

La ville volcanique a été déjà asphyxiée par la montée en flèche des prix de denrées alimentaires sur le marché, a constaté le reporter de Radio Okapi.

Cette décision du gouverneur d’autoriser la reprise de la circulation sur les différents axes entre autres ceux occupés par les rebelles vise à permettre à la population de s’approvisionner de part et d’autre des zones concernées. 

Il s’agit notamment des axes Goma-Rutshuru-Kanyabayonga, Goma-Sake-Kitshanga-Kanyabayonga et Goma-Sake, Kitshanga-Pinga et Goma-Sake-Mushaki-Masisi-Walikale.

Cette nouvelle est au centre de toutes les conversations ce jeudi dans la ville de Goma, où les prix des denrées alimentaires avaient exponentiellement haussés.

 A titre d’exemple, 100kg de pomme de terre de Masisi qui coutaient 85 USD, s’achète actuellement à 115 USD. Alors la même quantité de haricots se vend actuellement à 170 et 180 USD au lieu 120, 130 ou 150 USD.

La situation est identique pour le maïs, le Sorhgo et d’autres produits vivriers qui proviennent de ces zones agricoles en proie à l’insécurité.

Les opérateurs économiques du Nord-Kivu, regroupés au sein de la Fédération des entreprises du Congo, (FEC) ont sollicité cette reprise auprès du gouverneur.

Dans leur lettre lui adressée, ils ont évoqué des raisons humanitaires pour soulager la souffrance de la population, et plaidé pour la libre circulation des marchandises depuis les zones occupées vers la ville de Goma.

Déjà mercredi soir, au moins une centaine de camions de marque Fusso qui étaient bloqués depuis deux mois sur l’axe Mwesso-Kitshanga sont arrivés à Goma sous les acclamations des habitants, soulagés.

Par ailleurs, la FEC/Nord-Kivu a suggéré au gouverneur de mettre en place un comité permanent chargé de contrôler les contenus des véhicules des marchandises afin d’éviter des infiltrations d’hommes armés dans la ville de Goma.

Lire aussi sur radiookapi.net: