La communauté internationale, au-delà de condamner l’action du M23, exerce une forte pression et prend des mesures coercitives contre ce mouvement rebelle qui est soutenu par le Rwanda. Cette réponse a été donnée aux journalistes ce dimanche à Goma, par les délégués du Conseil de sécurité des Nations Unies qui clôturaient leur mission de 48 heures au Nord-Kivu. Pour eux, en effet, certains leaders du M23 ont déjà été sanctionnés et cette stratégie va se poursuivre.
Les délégués du Conseil de sécurité condamnent le soutien du Rwanda à la rébellion du M23 et insistent aussi sur le fait que ce soutien devrait cesser. Ils encouragent, par ailleurs, le processus diplomatique et politique, ainsi que la voie de la négociation et le dialogue pour sortir de la crise dans l’est de la RDC.
L’ambassadeur Nicolas de Rivière fait le constat selon lequel la situation sécuritaire dans l’est de la RDC s’aggrave depuis fin 2021, notamment avec la progression de la rébellion du M23. Face à cette situation, dit-il, les responsabilités, pour une réponse appropriée, sont partagées. Et précise qu’il y a une responsabilité qui incombe aussi à la RDC elle-même et aux FARDC.
Questions :
-Quelle lecture faire des déclarations de la délégation du Conseil de sécurité ?
-Quel pourrait être l’impact de la visite de cette délégation sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC ?
Invités :
-Nissé Mughendi, professeur de Géopolitique et des relations internationales à l’Université catholique du Graben. Il est aussi directeur du Bureau-centre d’études sur la paix et la sécurité (BCEPS).
-Timothée Tshaombo Shutsha, chercheur en coopération, prévention et résolution des conflits à l’Université de Louvain en Belgique.
-Frederick Amani, chercheur associé en sciences politiques et relations internationales à l’Université de Lubumbashi. Il est aussi consultant indépendant des questions internationales.
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