Le député provincial du Nord-Kivu, Kihangi Kyamwami, a exprimé, lundi 13 mars, son inquiétude sur les déploiements des armées étrangères, une dizaine selon lui, dans sa province.
Cet élu de Walikale l’a exprimé dans un entretien accordé à Radio Okapi, à Goma.
« C’est depuis une certaine période que nous assistons à des mouvements de déploiements des militaires des armées étrangères dans la province du Nord-Kivu. Nous en comptons aujourd’hui une dizaine. Elles agissent soit, sous la casquette de la MONUSCO, soit de l’EAC et bientôt de la SADC », a-t-il indiqué.
Kihangi Kyamwami dit compter, par exemple, des Indiens, des Marocains, des Uruguayens, des Sud-Africains, des Malawites, des Ougandais, des Burundais, des Kenyans ; et bientôt des Sud-Soudanais et des Angolais.
Il s’est plaint que la ville de Goma soit devenue la capitale des armées étrangères alors que la population locale n’a pas assez d’informations sur les termes de référence sur leurs missions :
« Nous ne savons comment vivre avec elles (NDLR : ces armées étrangères) et pour combien de temps ? A quel niveau, elles vont devoir collaborer entre elles ? Pire encore, on n’a pas assez d’informations sur l’impact de la présence de toutes ces armées dans la région : sur le plan social, économique, politique, humanitaire, sécuritaire et des droits de l’homme ».
Au regard des plaintes et craintes émises par la population civile, le député provincial Kihangi souhaite que « le Chef de l’Etat et l’Assemblée nationale donnent assez d’informations sur la présence de toutes ces armées ».
