Enrôlement des électeurs : les Congolais vivant au Burundi affluent vers Uvira

Les centres d’enrôlement des électeurs d’Uvira (Sud-Kivu) connaissent l’engouement de requérants, notamment des Congolais vivant au Burundi voisin.Un reporter de Radio Okapi l’a constaté, mercredi 1mars, alors qu’il ne reste que trois jours pour la clôture officielle de cette opération dans l’Est de la RDC.  

Ces Congolais s’amassent chaque jour à la frontière burundaise de Gatumba et à Kavimvira, côté congolais, pour faire viser leurs documents.  

Certains parmi eux font chaque jour des allers-retours jusqu’à l’obtention de leur carte d’électeur.

D’autres ont carrément choisi d’attendre depuis plusieurs jours leur enrôlement à Uvira.

Un des étudiants congolais au Burundi, rencontrés par les reporters de Radio Okapi au centre de Mapendo à Kagando Mayi ya Moto, au Nord de la ville, témoigne :

« Je viens de faire trois courses aller-retour. Nous dépensons beaucoup pour le transport. Pour moi, ça fait deux semaines.  Nous venons chercher les cartes d’électeur et nous n’en trouvons pas. Il y en a qui passent beaucoup de jours ici et retournent à Bujumbura sans trouver des cartes d’électeurs ».

Le nombre réduit de machines d’enrôlement des électeurs ainsi que des pannes techniques observées devant des multitudes de requérants sont les principales plaintes qui ont été formulées à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).  

Aussitôt arrivé dans la ville, le coordonnateur provincial de la CENI au Sud-Kivu, Gaudens Maheshe Bisimwa, a paré au plus pressé en donnant des directives aux membres des centres d’inscription des électeurs.  

L’équipe technique qui l’accompagnait s’est mise directement au travail pour réparer les quelques machines d’enrôlement trouvées sur place.

« On ne croise pas les bras. Pour les MCI (membres des centres d’inscription des électeurs), nous leur demandons d’être plus courtois, accueillants, justes, de ne pas laisser trainer dehors les vulnérables. Il faut qu’ils soient pris en charge parce qu’il faut une priorité de ce côté-là », conseille Gaudens Maheshe Bisimwa. 

Avant de retourner à Bukavu ce même jour, le secrétaire exécutif provincial de la CENI/Sud-Kivu a fait une tournée dans d’autres centres d’enrôlement à Kalundu, à l’extrême sud de la ville. 

 

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