La nouvelle équipe gouvernementale publiée, vendredi 24 mars, compte 16 ministres femmes contre 41 hommes. Cette représentation de 28% des femmes se rapproche certes du seuil exigé par la constitution mais le pari n’est pas encore gagné, ont estimé quelques femmes leaders, interrogées vendredi par Radio Okapi.
Au sein du nouveau gouvernement du Premier-ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, sur un total de 57 portefeuilles, les femmes occupent 16 ministères. La plupart d’entr’elles conservent leurs postes. Seules deux nouvelles figures signent leur entrée. Il s’agit de Wivine Moleka, au poste de vice-ministre des hydrocarbures, et de Masangu Bibi, à la tête du ministère du genre, en remplacement de Ndaya Gisèle.
Certaines femmes des organisations féminines saluent la présence de 16 femmes dans cette équipe. Elles estiment que ce nombre relève à 28% la représentativité de femmes dans les postes de prise de décisions.
Pour Isabelle Pendeza, présidente du Collectif des associations féminines pour le développement, (CAFED), ce taux « est tout de même une avancée même si la lutte n’est pas encore gagnée ».
D’autres, par contre, parlent d’une déception. Pour elles, tant que les 30 % du seuil de la représentativité de femmes dans les sphères de prise de décision, tel qu’édicté par la loi, n’est pas respecté, « l’objectif de la lutte n’est pas encore atteint ».
« Les femmes ne demandent pas de faveur mais demandent l’application des lois que le pays a lui-même consacré », a martelé, quant à elle, Chantal Faida, fondatrice de Wema Asbl, spécialisée dans la promotion de leadership politique.
Elle estime également que le Premier-ministre et le Président de la République devraient promouvoir plus de femmes dans les ministères jugés clés.
La constitution de la RDC consacre au moins 30% de représentativité des femmes et 50% de parité dans les sphères de prise de décision.
