Congo Nouveau : « Comment Fayulu et Muzito vendent l'ex-Bandundu à Fatshi »

Revue de presse kinoise du mercredi 12 avril 2023.

Plusieurs journaux parus ce mercredi dans la ville de Kinshasa reviennent sur la crise de leadershi qui couve à la plate-forme politique « Lamuka ».

Congo Nouveau ouvre le bal et titre en sa manchette : « Comment Fayulu et Muzito vendent l'ex-Bandundu à Fatshi ». Cet hebdomadaire fait savoir que les choses semblent se gâter au sein de la coalition politique Lamuka où Martin Fayulu et Adolphe Muzito, les deux leaders de cette structure politique vivent à coûteux tirés depuis quelques mois. La semaine passée, note ce tabloïd, Martin Fayulu confiait la présidence de Lamuka au professeur Kalele Kabila pendant que le flambeau devrait être cédé à l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito. Lors d'une conférence de presse, signale ce portail, Blanchard Mongomba, le secrétaire général du parti Nouvel Elan d'Adolphe Muzito a qualifié cet acte "d'une rébellion". Pour lui, indique ce journal, Martin Fayulu s'est auto-exclu de Lamuka. A son tour, Adolphe Muzito vient de procéder à la passation de flambeau pour une durée de trois mois, estimant que son ami et frère Fayulu ne fait plus partie de la coalition, signale Congo Nouveau. Ce jeu de ping-pong entre ces deux personnalités politiques issues de l'ex-province du Bandundu fait la joie de Félix-Antoine Tshisekedi, fait remarquer cet hebdomadaire. Ce journal est d’avis que  la gueguerre entre Martin Fayulu et Adolphe Muzito va pousser des électeurs bandundois de donner leurs voix au candidat de la plateforme Union sacrée pour la nation qu'est Félix-Antoine Tshisekedi.

Sur cette page, EcoNews estime que la plateforme politique « Lamuka » est rattrapé par le virus de dédoublement. Selon cet hebdomadaire, ce constat est certes triste, mais il traduit néanmoins l’état dans lequel se trouve à plateforme Lamuka qui devra fonctionner avec deux ailes. Ce tabloïd explique que ses deux leaders, à savoir : Adolphe Muzito et Martin Fayulu, n’ayant pas parvenu à harmoniser leurs points de vue totalement divergents. De son côté, écrit portail, Fayulu a cabré sur sa position, en intronisant, samedi dernier, le prof Kalele Ka-Bila à la coordination de Lamuka. La réplique de Nouvel Elan d’Adolphe Muzito n’a pas tardé. Mardi dernier, à l’expiration de l’ultimatum qu’il a accordé à l’ECIDé de Martin Fayulu, souligne soutient ce journal, le Nouvel Elan de Muzito a, de son côté, installé son leader à la coordination de Lamuka, après avoir, dit-il, constaté « l’auto-exclusion » de Fayulu qui est entré en rébellion avec les textes fondateurs de cette plateforme. Dans une déclaration faite mardi à Kinshasa, précise cet hebdomadaire, Nouvel Elan a rappelé que la motivation de Martin Fayulu et de son parti, l’ECIDé, de rompre l’alliance et le partenariat avec le Nouvel Élan et Adolphe Muzito, relève d’un plan qui date de l’époque du « Bloc patriotique».

Pour La Tempête des tropiques, le divorce est consommé entre Fayulu et Muzito au sein de la plate-forme Lamuka. Ce quotidien indique que les relations ne cessent de se détériorer au sein de la coalition LAMUKA entre Martin Fayulu et Adolphe Muzito, deux leaders du présidium de ladite coalition. Elles ont atteint le point de dislocation. Cela, rapporte ce journal, une semaine après le constat par Martin Fayulu de l'auto-exclusion d'Adolphe Muzito et la transmission du bâton de commandement à Matthieu Kalele, Nouvel élan a donné de la voix. Selon ce tabloïd, au cours d'une conférence de presse tenue ce mardi 11 avril, le parti de l'ancien premier ministre, Adolphe Muzito, par le canal de son secrétaire général, Blanchard Mongomba, dit à son tour, constaté l'autoexclusion de Martin Fayulu et de son parti Ecidé de cette coalition. Et de poursuivre, « au lieu de procéder par une séparation à l'amiable, il a, à chaque fois, recouru à des subterfuges et des contre-vérités pour atteindre son objectif ».

La Prospérité explique qu’en rupture de ‘’banc’’ forcée, Martin Fayulu est désormais considéré par ses ex-homologues du Nouvel Elan comme persona non grata. L’occasion pour ces derniers de constater, à la fois, son acte de rébellion actuelle et de se rappeler ses bévues lors de la création de son fameux bloc patriotique en ‘’2000 x’’, sans avoir tenu informé son compagnon de lutte Adolphe Muzito, note ce quotidien. A propos de la question sur l’impact de cette guerre d’exclusions sur la vérité des urnes, souligne ce portail, le secrétaire général du Nouvel Elan a tiré les choses au clair : « La vérité des urnes n’était pas un combat en faveur d’un quelconque individu, il s’est plutôt agi pour nous, en tant que Lamuka, d’une résistance de manière à proposer des réformes pour que soient corrigées les erreurs qui ont eu lieu durant les trois élections de 2006, 2011 et 2018 ; c’était de sorte qu’en 2023, nous vivions autrement les élections ».

Le Potentiel rappelle qu’entre Martin Fayulu et Adolphe Muzito, c'est « le moi je t'aime non plus ». Ce quotidien indique que ces deux leaders de la plateforme Lamuka, du moins ce qu'il en restait encore, se livrent à une guerre de chiffonniers. Le samedi 8 avril, explique ce journal, Martin Fayulu exclut Adolphe Muzito sous prétexte d'avoir créé au sein de Lamuka, à la surprise générale, un courant dénommée " commission électorale et de lutte contre la fraude électorale " CSOL/ Lamuka ". Réponse du berger à la bergère, souligne ce portail, Adolphe Muzito, par la bouche de Me Blanchard Mongomba, secrétaire général de Nouvel Elan, décide d'exclure à son tour Martin Fayulu qui a organisé une passation de pouvoir frauduleuse avec Mathien Kalele, membre coopté du présidium de Lamuka. Ce tabloid compare la plate-forme politique Lamuka comme un bateau ivre qui vogue sur une mer moutonneuse.

Pour sa part, Forum des As pense que les prises de position entre ECIDE et Nouvel Elan viennent de mettre fin  à  l’entente cordiale entre le "candidat malheureux" à la présidentielle de 2018, Martin Fayulu, et l’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito. Ce quotidien note que ces deux leaders, en froid depuis plusieurs mois, ont simplement rompu les amarres. Adolphe Muzito et Martin Fayulu ne font plus la paire. Au grand dam de ceux qui voyaient en eux le véritable contrepoids au pouvoir de Félix Tshisekedi, ajoute ce portail.