Trente-huit personnes ont été tuées au cours des combats qui se déroulent depuis mercredi 6 mai entre deux groupes armés au village d’Afoyorwot, dans le territoire de Mahagi (Ituri).
Des sources concordantes rapportent que les miliciens de la CODECO venus de Djugu ont attaqué cette localité et se sont heurtés à la résistance du groupe Zaire.
La société civile de Mahagi fustige l’absence des FARDC pour imposer l’autorité de l’Etat dans cette zone vidée de sa population.
Les miliciens de la CODECO venus du territoire de Djugu se sont installés dans plusieurs villages dans le territoire de Mahagi et circulent librement avec leurs armes, affirme la société civile de cette entité.
Ils ont attaqué, mercredi, la localité d’Afoyorwot dans la chefferie des Anyals.
Les combattants de Zaire ont riposté.
Les combats se poursuivaient jusque ce vendredi matin, ajoutent des sources locales.
Le bilan provisoire est de 38 morts dont 25 miliciens de la CODECO, 11 de Zaire et trois civils parmi les habitants restés encore dans ce village.
D’autres villageois avaient fui depuis quelques mois les atrocités des groupes armés dans la région.
La société civile locale justifie ces violences par l’absence des FARDC pour dissuader ces groupes armés.
Le vice-président de cette structure citoyenne, Emmanuel Abekane, lance un appel au gouvernement pour le déploiement des militaires et l’organisation des opérations militaires de grande envergure pour déloger ces miliciens des localités occupées et permettre ainsi le retour des milliers de déplacés.
Selon le porte-parole de l’armée en Ituri, les autorités militaires sont instruites pour traquer les miliciens qui se sont désengagés du processus de paix.
