L’administratrice de l’USAID, Samantha Power, se dit indignée par les rapports faisant état du nombre croissant de femmes et enfants qui subissent des violences sexuelles chaque jour dans la province du Nord-Kivu. Dans sa déclaration publiée mardi 30 mai à Kinshasa, elle interpelle le gouvernement congolais de protéger ses citoyens.
Samantha Power faisait allusion aux cas documentés au mois d’avril dernier par MSF dans les sites des déplacés autour de Goma. Dans ces rapports, MSF rapporte, plus de 670 victimes de violences sexuelles sont prises en charge par ses équipes.
D’après Samantha Power, dans des conditions scandaleuses, des milliers de femmes et enfants sont exploités par des réseaux organisés de trafic sexuel ; dont, selon elle, beaucoup seraient dirigés par des personnes liées au gouvernement congolais.
Samantha Power interpelle le gouvernement congolais de faire davantage pour protéger ses citoyens les plus vulnérables. Il s'agit notamment de leur fournir des terrains en vue d’une extension de nouveaux sites, où les personnes déplacées peuvent bénéficier de services et recevoir une protection.
De même, elle plaide également pour un "accès sans entrave" aux agences humanitaires qui travaillent pour soulager les souffrances de millions de citoyens congolais.
Samantha Power se dit reconnaissante envers les partenaires, qui travaillent dans des conditions périlleuses et éprouvantes pour apporter une aide vitale aux plus démunis.
Message à Kigali
La coordonnatrice humanitaire adjointe, Suzanne Tkalec qui parle des chiffres choquants, avait par ailleurs présenté cette problématique au Premier ministre congolais, la semaine dernière. Elle demande aux autorités congolaises de prendre des actions.
Le conflit avec le M23 dans le Nord-Kivu a aggravé la situation déjà désastreuse dans l’Est de la RDC. Pour le numéro 1 de l’USAID, il est impératif que le gouvernement rwandais mette fin à son appui au M23 et retire ses troupes de la RDC.
