Malgré l’absence des combats FARDC-M23, la situation sécuritaire continue à se dégrader dans l’Est de la RDC (ONU)

Au cours des trois derniers mois, la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC a continué à se détériorer en Ituri et au Nord-Kivu, malgré une accalmie dans les affrontements entre les rebelles du M23 et les Forces armées de RDC, a indiqué, lundi 26 juin à New York, Martha Pobee, sous-secrétaire générale des Nations unies pour l'Afrique. 

Outre les défis sécuritaires et humanitaires dans l'Est du pays, des poches d'instabilité ont aussi refait surface dans l'ouest et le sud du pays, a déploré Martha Pobee lors de son intervention devant le Conseil de sécurité de l’ONU : 

« La violence a persisté dans les provinces de Mai-Ndombe, Kwilu et Kwango, et s'est étendue à Maluku dans la province de Kinshasa. Ces violences ont causé la mort d'au moins 67 personnes au cours des trois derniers mois ». 

Selon elle, des tensions et des violences ont également été signalées à Kindu (Est), dans la Tshopo (Nord-Est) et au Katanga (Sud).  

Elle a exhorté les autorités congolaises « à demander des comptes aux auteurs de violences et à prendre des mesures pour renforcer la cohésion sociale afin de préserver les acquis en matière de stabilité dans ces régions ». 

Martha Pobee se dit particulièrement alarmée par la restriction de l'espace civique et l'augmentation des discours de haine en cette année électorale :  

« La situation des droits de l'homme reste également préoccupante. Je suis particulièrement alarmée par la restriction de l'espace civique et l'augmentation des discours de haine. Je suis également préoccupée par les rapports faisant état d'une augmentation de la violence à l'encontre des femmes, leaders politiques et des activistes ». 

A ce sujet, elle a appelé « les autorités, la société civile et les acteurs politiques à œuvrer à la promotion d'un espace civique pacifique, tolérant et inclusif, en particulier à l'approche des élections de décembre 2023 ».

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