Dans un communiqué parvenu samedi 5 août a Radio Okapi, la Mission d’observation électorale de la CENCO et de l’ECC (MOE CENCO-ECC) exprime son souhait de mener « un audit citoyen » du fichier électoral, en vue « de rassurer toutes les parties prenantes afin d’avoir des élections honnêtes et pacifiques dans le délai constitutionnel ».
Le communiqué insiste sur la nécessité de restaurer la confiance de tous les acteurs dans le processus électoral et favoriser l’acceptation des résultats. Pour avoir des élections honnêtes et pacifiques, la MOE CENCO-ECC propose donc de réaliser, en collaboration avec la CENI, notamment un audit citoyen du fichier électoral.
« Actuellement, le fichier électoral divise certains acteurs politiques et la Commission électorale nationale indépendante (CENI). En effet, pour n’avoir pas invité un organisme international indépendant pour l’audit externe du fichier électoral, la CENI n’a pas favorisé la perception par le public d’une vérification indépendante et transparent. Ainsi, en vue de décrisper cette crise autour du fichier électoral, la MOE CENCO-ECC entend mener un audit citoyen dudit fichier », explique le document.
La controverse
Les cinq experts nationaux et internationaux, recrutés par la CENI, avaient présenté les conclusions de leur travail d’audit du fichier électoral, lundi 22 mai à Kinshasa : sur plus de 47 millions d’enrôlés bruts, plus de 3 300 000 électeurs avaient été élagués du fichier. Ce qui ramène désormais le nombre d’enrôlés à 43 955 181.
Mais, certains opposants ont toujours rejeté ces résultats, exigeant l’expertise d’un organisme international indépendant.
Vendredi 7 juillet dernier, la plénière de la CENI avait à son tour débouté cette demande. Elle avait trouvé « illogique d'entreprendre un autre audit externe du fichier électoral sans une justification solide ».