CENI : les ex-Maï-Maï démobilisés se plaignent de leurs conditions de prise en charge par le PDDRC-S

Les ex-combattants Maï-Maï, qui se sont rendus au Programme de désarmement, démobilisation relèvement communautaire et stabilisation, (PDDRC-S), se sont plaints, jeudi 31 aout, de mauvaises conditions de vie au site de transit du camp militaire général Shiko Tchitambwe de Mambangu, près de Beni (Nord Kivu) 

Ils l’ont exprimé à Ibrahim Khaled, coordonnateur principal de l’unité de l’appui à la stabilisation de la MONUSCO et point focal du système des Nations unies pour le PDDRC-S, lors de sa visite dans ce site de transit. 

  Dans son plaidoyer, le porte-parole de ces ex-combattants a décrit les mauvaises conditions de vie qu’ils mènent sur le site : 

  « … Nous vivons ici dans des conditions difficiles. On n’a pas de toilettes dignes pour nos besoins vitaux, nous utilisons de l’eau sale de ruissellement pour le bain, la cuisson et la boisson. Nous n’avons pas assez d’espace pour dormir également. Nous visons avec des militaires dans leur camp. En cas de perte d’une arme, d’une tenue, ou quoi que ce soit, ils nous indexent directement et nous soumettent à un couvre-feu ; alors que nos soi-disant toilettes se trouvent à plus de cinq cents mètres, on doit parcourir leurs habitations.  Nous vivons donc comme dans une prison à ciel ouvert ».     

Très ému, Ibrahim Khaled a promis de faire un plaidoyer auprès des partenaires pour la mobilisation des ressources :  

« A mon retour à Kinshasa, je vais parler avec les partenaires. Je vais leur dire que j’ai rencontré des hommes et des femmes courageux, qui ont choisi la paix. Je vais leur demander de mettre de l’argent pour vous appuyer. Donc, je vous demande de continuer votre engagement pour la paix, de parler avec vos amis qui sont toujours dans la brousse, pour faire exactement comme vous ». 

  Ce responsable de la MONUSCO est allé s’imprégner des conditions de prise en charge de ces candidats au processus de paix, afin de mobiliser les partenaires pour le financement du processus. 

 Pour sa part, e chef d’antenne du PDDRC-S/Beni, Omar Kavota, a promis d’améliorer les conditions de vie de ces rendus. 

  Il s’est dit heureux de constater que, malgré des conditions difficiles, ces ex-combattants, qui se sont rendus, ne comptent pas retourner dans la brousse. 

 

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