Nouveau bilan officiel de la manifestation violente de Goma : 43 décès et 56 blessés

 

Un nouveau bilan officiel des altercations meurtrières entre les adeptes de la secte « Wazalendo » et les forces de l’ordre à Goma (Nord-Kivu) a été publié ce jeudi 31 aout par le Gouvernement à Kinshasa. Le nouveau décompte fait état de 43 décès, 56 blessés et 158 personnes appréhendées.

Le nombre des morts publié par le ministère de la Communication et Médias, à travers un communiqué de presse, dépasse très largement celui provisoire fourni dans un premier temps par le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le général Constant Ndima, dans un communiqué, quelques heures après la répression de la marche.

Tout en déplorant les morts, le Gouvernement explique cependant que les manifestants « ont mené des actions qui ont porté atteinte à l’ordre public, et qui ont causé la mort par lapidation d’un élément de la police entrainant ainsi une intervention des forces de l’ordre pour restaurer la quiétude et la sérénité dans la ville ».

« Le Gouvernement de la République présente ses condoléances aux familles des victimes et exprime sa compassion aux blessés », peut-on lire dans son communiqué.

Il précise que les blessés sont soignés dans différents hôpitaux de la ville de Goma.

Il annonce aussi que parmi les personnes appréhendées, il y a le leader de la secte « Wazalendo », Ephraim Bisimwa qui avait appelé à manifester malgré l'interdiction par l'autorité provinciale.

Ephraim Bisimwa « se trouve actuellement entre les mains des services habilités », ajoute le communiqué du ministère de la Communication et Médias.

Par ailleurs, le Gouvernement dit « soutenir l’enquête ouverte auprès de l’Auditorat militaire de garnison de Goma pour que les responsabilités soient dégagées et que les coupables puissent répondre de leurs actes devant la justice ».

Il affirme que « ceux qui ont été interpellés seront jugés en flagrance dans les prochaines heures, aussi, rassure-t-il qu’aucune impunité ne saurait être tolérée ».

A l’appel de la secte « Wazalendo », des manifestants ont protesté, mercredi 30 aout, contre la MONUSCO, les forces de l’EAC et  les organisations internationales non gouvernementales. Cette manifestation interdite par les autorités a été violemment réprimée par les forces de l’ordre.

Au lendemain de cette répression, plusieurs politiques ont dénoncé « un crime » commis par les forces de défense et de sécurité contre des civils.

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