L’Avenir : « Muyaya et Kazadi sont formels : « Il n’y a pas eu d’ordre donné pour tirer sur les Wazalendo »

Revue de presse de ce jeudi 7 septembre 2023

La conférence de presse du Gouvernement sur la répression sanglante de Goma, tenue à Kinshasa mercredi 6 septembre, fait la Une des journaux parus ce jeudi à Kinshasa.

D’après L’Avenir, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias, affirme qu’il n’y a pas eu un ordre qui serait venu de quelque part pour tirer sur la population. Pour Peter Kazadi, ministre de l’Intérieur, entant que gouvernement, on ne peut pas envoyer une force pour mâter une population.  Les deux ministres se sont exprimés, mercredi 6 septembre, lors d’un face à face avec la presse, organisé par le ministre de la Communication et médias qui y a invité Me Peter Kazadi, Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, qui conduisait la délégation gouvernementale dépêchée par le chef de l’Etat à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.

« Nous faisons face à une armée étrangère qui occupe notre pays. Si le Nord-Kivu est en état de siège, c’est pour protéger la population. Notre armée ne peut pas être envoyée pour torturer nos compatriotes », rassure-t-il.

Pour Le Potentiel, « Aucune obstruction n'est faite à la recherche de la vérité » sur les événements malheureux survenus le 30 août dernier et ayant conduit à la mort d'une cinquantaine de personnes à Goma, chef- lieu du Nord-Kivu.

Ce quotidien en veut pour preuve le fait que la Cour militaire du Nord-Kivu a débuté depuis mardi 5 septembre le procès contre des officiers de la Garde républicaine. Deux hauts gradés de l'armée sont poursuivis pour trois chefs d'accusation, dont " le crime contre l'humanité par meurtre ".

« C'est dire que Kinshasa reste en phase avec sa nouvelle dynamique, celle de ne rien cacher. Autant, aucune impunité ne saurait être tolérée », commente ce journal.

Il poursuit en rapportant que dans le point de la situation faite par le vice-Premier ministre en charge de l'Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, il a été révélé que parmi les 51 décès déplorés, il y a plusieurs corps dont les familles ne se signalent toujours pas.

Ces personnes proviendraient d'ailleurs. Et la thèse d'une infiltration n'est pas à écarter.

Selon le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, le déploiement de la Force spéciale rwandaise à la grande et petite Barrière de Goma la veille de cette marche visant les installations de la MONUSCO, soulève de questionnement.

Et la RDC, agressée, était en droit d'y veiller. D'où la marche de dissuasion de l'unité spéciale de la Garde républicaine. Une marche qui a mal tourné au moment où cette unité a été appelée à sauver un élément de la police pris au piège des manifestants.

Par ailleurs, le bilan officiel de cette fusillade du 30 août 2023, a été revu à la hausse, passant de 43 à 51 morts, fait savoir l’Agence congolaise de presse(ACP). Il s’agit du nouveau bilan annoncé mercredi lors du briefing de presse, par le gouvernement  au retour d’une mission interministérielle sur place.

« Le bilan enregistré à notre départ de Goma était de 51 cas de décès.  », a affirmé le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, au cours de ce briefing, après avoir échangé avec les responsables militaires, ceux de service de sécurité, de la société civile, ainsi que du caucus intercommunautaire.

La Prospérité, quant à elle, note que Me Peter Kazadi a insisté sur le fait que les membres la délégation gouvernementale, dépêchée à Goma après  ces incidents, ont reçu mandat, non seulement d’écouter mais, de s’imprégner de tous les éléments liés aux évènements qui s’étaient produits, de prendre des mesures et faire rapport au gouvernement pour d’autres mesures qui vont encore suivre.

En effet, à l’issue de ces consultations, les conclusions ont conduit en la mise en accusation du commandant de l’unité de la garde républicaine et un commandant de régiment qui ont été déférés devant le tribunal militaire de Goma. Mais aussi le rappel du gouverneur militaire à Kinshasa pour consultation ; la suspension de deux policiers chargés de la sécurité de la ville de Goma ce jour-là ; la libération de quelques militants de mouvements citoyens ; la prise en charge des obsèques de toutes les victimes.

Ce quotidien rappelle que  le vendredi 30 août 2023, les forces de sécurité ont tiré pour disperser les adeptes du groupe mystico-religieux dénommé : « La Foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations (FNJMN)/Agano La Uwezo Wa Neno/Wazalendo »