Uvira : la police saisit 10 armes de guerre et interpelle 17 personnes à l’issue d’une opération bouclage

Le commissariat urbain de police nationale congolaise à Uvira (Sud-Kivu) a présenté, mardi 10 janvier au maire de la ville, un lot d’armes de guerre et effets militaires saisis à la suite d’une opération de perquisition générale dite « bouclage » dans trois quartiers de la ville. Dix-sept personnes appréhendées au cours de cette même opération ont été également présentées à l’autorité urbaine devant les médias.  

Au total, dix armes de guerre de type AK-47 ont été saisies en plus des quelques effets militaires.

Parmi les dix-sept personnes interpellées on compte 12 soldats des FARDC et 5 civils dont deux ressortissants burundais.

L’opération de bouclage a été effectuée pendant deux jours, vendredi et samedi derniers, dans deux quartiers de la ville d'Uvira.

Ce coup de filet est l'œuvre de l’état-major du commissariat urbain de la Police nationale congolaise avec l'appui des FARDC.

Cinq armes AK-47, des uniformes militaires, des bottes et une machette ont été prises entre les mains des soldats des FARDC en séjour non autorisé dans la ville d’Uvira tandis que les cinq autres armes de guerre ont été retrouvées abandonnées dans des maisons en chantier.

Le maire Kiza Muhato a précisé que cette opération fait suite à la recrudescence de l’insécurité dans les quartiers perquisitionnés :

« Il y avait déjà la recrudescence des malfaiteurs dans ces quartiers-là. Nous étions déjà envahis par des événements malheureux où on hachait la tête des gens à l'aide des machettes, des cas de tueries. On ramassait déjà des cadavres chaque jour ».

Il a déploré la présence des soldats des FARDC en séjour irrégulier dans la ville : 

« Quand vous voyez un grand nombre des militaires qui se sont déplacés, des militaires venus d'ailleurs et qui s'étaient déjà installés dans les quartiers à l'insu même de tous les dirigeants locaux. Quand vous voyez des ressortissants burundais qui détiennent des cartes d'électeurs congolaises, et des gens qui viennent recruter dans les camps des réfugiés pour le compte de rebelles burundais de Red Tabara, ... C'est pour autant dire que nous négligeons notre propre sécurité ».

Le maire a ainsi appelé toute la population à la vigilance.

« Sans la participation, la contribution et l'implication des autorités de base qui sont les chefs des cellules, les chefs d'avenues, les chefs des quartiers et la population en générale, nous ne pouvons pas réussir la sécurité dans notre entité », a soutenu Kiza Muhato.

 

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