RDC : le PAM a besoin de 381,2 millions USD pour répondre aux besoins de plus d'un million de personnes les six prochains mois

 

Décryptage 

 Le magazine des Nations unies reçoit dans ce premier entretien, l’acteur politique congolais Josue Boji. Il anime à partir du Sud-Kivu une dynamique pour la mise en place d’une politique publique salariale en RDC. Cette campagne a comme objectif de lutter contre les inégalités salariales au sein de l’administration publique. Josué Boji s’entretient à Bukavu avec jean Kasami. 

Nouvelles en bref 

Le plan minimum absolu du Programme alimentaire mondial (PAM) pour 1,5 million de personnes les plus vulnérables est confronté à un besoin de financement net de 381,2 millions de dollars américains pour les six prochains mois. Ces chiffres ont été dévoilés par le PAM dans un communiqué publié mardi dernier. 

« Mais pour maintenir nos opérations plus larges, nous avons besoin de 567,8 millions de dollars américains », écrit le PAM. 

Les femmes vivant dans des camps de personnes déplacées ont le choix impossible de laisser leur famille avoir faim ou de faire face à la violence sexuelle alors qu'elles sont à la recherche de nourriture et du bois de chauffe, ou sont forcées de passer à des stratégies dangereuses telles que la prostitution pour survivre, regrette l’agence onusienne. 

Une aide alimentaire régulière et prévisible peut atténuer certaines de ces stratégies de survie, soutient le PAM. Il souligne avec force les liens entre l'insécurité alimentaire et les risques élevés de protection auxquels les femmes sont confrontées dans l'est de la RDC.  

« S'il est essentiel de fournir une aide alimentaire et de répondre à d'autres besoins tels que les abris, l'eau et l’assainissement ; il est nécessaire de mener un plaidoyer commun, de trouver des solutions intégrées et de mettre en place des programmes avec de nombreux partenaires et parties prenantes », conclu le PAM. 

Le Système des Nations unies a entamé les travaux de la revue 2023 de son cadre de coopération avec la République démocratique du Congo. En fin 2019, le Système des Nations unies en RDC avait signé avec le Gouvernement Congolais, un cadre de coopération pour le développement durable couvrant la période 2020-2024.  

Ce cadre constitue la réponse collective du Système de l’ONU en appui aux priorités nationales inscrites dans le Plan national stratégique de développement et contribue aux efforts de la RDC à réaliser les Objectifs de développement durable (ODD). Vingt-trois entités du Système des Nations unies (Agences, Fonds, Programmes et Institutions spécialisées) ont apporté leur appui aux Institutions et aux populations congolaises dans divers domaines entre autres l’éducation, la santé, la protection des populations vulnérables, la sécurité alimentaire sous la forme d’appuis directs ou d’appui aux politiques sociales et aux réformes institutionnelles, indique le bureau du coordonnateur résident des Nations unies dans une note de presse rendu public jeudi dernier. 

Invité 

Le magazine des Nations unies reçoit comme invité, Christophe Lutundula, vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de la Francophonie. Lors de sa conférence de presse conjointe avec la cheffe de la MONUSCO, il s’est appesanti sur le processus de désengagement de la mission onusienne en République démocratique du Congo.  

Nouvelles de province 

L’Unité d’appui à l’administration pénitentiaire de la MONUSCO/Beni (Nord-Kivu) a débuté mardi dernier une formation en informatique à l’intention du personnel administratif de la prison de Kangbayi. A l’issue de la formation, les bénéficiaires vont devoir former à leur tour tous les détenus pour leur intégration sociale.  

Question aux Nations unies 

Quel serait le sort de milliers de déplacés dont la survie dépend, dans la plupart des cas, des bases de la MONUSCO, après son départ, est-ce qu'il y a une stratégie, il y a-t-il une suggestion, ou quelque chose qui est prévu pour leur protection ? Bintou Keita a répondu à cette question lors de sa conférence de presse conjointe avec le Gouvernement.  

Agenda 

Trois dates à inscrire dans l’agenda : 

6 février : Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations féminines. 
10 février : Journée internationale des légumineuses. 
11 février : journée internationale des femme et filles de science. 

 Bonne écoute de votre magazine : /sites/default/files/2024-02/040224-p-f-magun-00_vrai_web.mp3