Plus de 135 000 nouveaux déplacés à Goma à la suite de la résurgence de la violence armée à Masisi et Rutshuru ( acteurs humanitaires)

Décryptage

Le magazine des Nations unies reçoit dans ce premier entretien, le lieutenant-colonel Kedagni Memsah, porte-parole militaire de la MONUSCO basé à Goma. Il parle des activités de la MONUSCO, à Logo en Ituri où la mission onusienne a pris en charge au moins 107 civils.  Il aborde aussi la gestion des flux massifs des populations quittant les zones de combat de Mweso et de kitshanga, au Nord-Kivu. Le lieutenant-colonel Kedagni Memsah s’entretient avec jules Ngala.

Nouvelle en bref

Plus de 135 000 personnes sont en déplacement vers la ville de Goma, estiment les acteurs humanitaires. Cependant, précisent-ils, en raison des mouvements multiples, le nombre réel des déplacés n’est pas encore disponible.  La flambée des violences dans le territoire de Masisi ne permet pas aux acteurs humanitaires d’apporter de l’assistance à environ 679 000 personnes déplacées précédemment depuis décembre 2023. Ainsi l’accueil des déplacés vers la ville de Goma reste toujours difficile, faute d’espace disponible, a déclaré OCHA dans son rapport de situation rendu public le mercredi dernier.

 Invité

Dans ce second entretien, le magazine des Nations unies reçoit comme invité, le Secrétaire général adjoint des Nations unies, en charge des opérations du maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix. Il a séjourné quelques jours en RDC.  Il a effectué une visite d’itinérance dans les villes de Beni, Goma et Bukavu, dans l’Est du pays. Cette mission a été initiée dans le but de s’imprégner des préparatifs du processus de désengagement de la mission onusienne et aussi de la situation des populations victimes des violences dans cette contrée. Dans toutes ces villes, Jean-Pierre Lacroix a souligné les efforts de l’ONU, à lutter contre les exploitations et abus sexuels commis par ses agents. Il s’entretient avec Martial Papy Mukeba.

Nouvelle de province

Mille trois cents enfants non déclarés à l’état civil depuis leur naissance ont reçu, mercredi 7 février à Katanda à plus au moins soixante kilomètres de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental), leurs actes de naissance, grâce à l’implication de UNHCR. D’après le chef du sous bureau de cette agence onusienne, cette activité rentre dans le cadre de la lutte contre l’apatridie qui est l’état d’une personne qu’aucun Etat ne reconnait comme ressortissant par application de sa législation.

La cérémonie de remise de ces actes de naissance a été une occasion pour sensibiliser les parents à déclarer leurs enfants dans le délai de 90 jours après leur naissance.

Question aux Nations unies

Pendant que la RDC reste catégorique dans le refus de négocier avec le M23, on observe que la communauté internationale voudrait au contraire amener le gouvernement congolais au dialogue avec ce mouvement rebelle. Qu’en pense les Nations unies ? Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations unies aux operations de paix, a répondu à cette question lors de la conférence de presse qu’il a animé à Kinshasa, mercredi dernier.

Agenda

Deux dates à retenir :

12 février : Journée internationale pour la prévention de l’extrémisme violent pouvant conduire au terrorisme.
13 février : Journée mondiale de la Radio.

Bonne écoute de votre magazine :/sites/default/files/2024-02/110224-p-f-mag_un-00_okweb.mp3