Beni : au moins 50 ex-otages des ADF remis à leurs familles grâce à la Fondation BridgeWay

Au moins 50 ex-otages des rebelles ADF dont des enfants ont été remis, vendredi 8 mars, à leurs familles à Beni (Nord-Kivu), par la Fondation américaine BridgeWay.

Lors de la cérémonie de remise à leurs familles à la mairie de Beni, l’émotion était vive, aussi bien pour ces ex-otages que leurs parents.

C’est le cas de cette fille de 17 ans alors qu’elle n’en avait que 12 ans au moment de son enlèvement : 

« Je suis très contente. WHG et Bridge Way Fondation nous ont bien gardé et encadré. Je ne savais pas que j’allais retrouver une vie normale comme celle-ci. Maintenant je vais regagner ma famille en bonne santé. Nous félicitons les efforts des gouvernements congolais et ougandais pour nous avoir aidé à quitter la brousse et nous amener ici. Nous disons merci ». 

Le père de cette enfant n’a pas caché son émotion de revoir sa fille cinq ans après avoir perdu tout espoir.

Norbert Katembo a également remercié les efforts fournis par les FARDC et la Fondation américaine Bridgeway pour cet aboutissent heureux : 

 « Je suis plein de joie de revoir l’enfant qui était pris en otage depuis longtemps sans la revoir. Je n’avais plus d’espoir. Au nom de tous les parents, nous n’avions plus d’espoir. Mais aujourd’hui, nous sommes plein de joie de voir nos enfants revenir en famille. Et je dis merci aux FARDC et à toute l’équipe comme celle de Bridge Way, je leur dis merci ».  

De son côté, le maire de la ville de Beni et le responsable de la Fondation BridgeWay ont demandé aux communautés de bien accueillir leurs enfants, sans discrimination.

Des kits de réinsertion familiale composés notamment de matelas et des habits ont été remis à ces ex-otages par la Fondation américaine BridgeWay.

Cette organisation a récupéré ces ex-otages grâce aux campagnes de sensibilisation et des messages de réédition des hommes armés. 

La plupart de ces ex-otages dont l’âge varie entre six mois et 35 ans avaient été enlevés par les rebelles ADF dans plusieurs villages du territoire de Beni.

Certains ont passé une année en captivité, trois ans pour d'autres, et jusqu'à dix ans pour d'autres encore.

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