ECONEWS : « Assemblée nationale, Mboso bloque tout et défie la Majorité présidentielle »

Revue de presse kinoise du mercredi 8 mai 2024.

Des journaux parus ce mercredi à Kinshasa reviennent plus sur le retard que connait l’Assemblée nationale dans l’installation des membres de son bureau définitif.

Le journal ECONEWS ouvre le bal et titre en sa manchette : « Assemblée nationale, Mboso bloque tout et défie la Majorité présidentielle ». Cet hebdomadaire rapporte qu’à la chambre basse du Parlement où Vtal Kamerhe a été adoubé par un quasi plébiscite, il y a un mois, on ne s’explique pas que le président du bureau d’âge, Christophe Mboso s’obstine à «bloquer» le processus de la mise en place de ce bureau définitif. Ce tabloïd note que Christophe Mboso est accusé de retarder à dessein l’autre urgence, celle de la nomination du gouvernement, 37 jours après la désignation de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.

A ce sujet, indique la Tempête des tropiques, l'élection du bureau définitif de l'Assemblée nationale vient d'être repoussée à une date ultérieure alors qu’elle a été annoncée pour ce mercredi 8 mai. Pour ce quotidien, ce report, très mal accueilli par de nombreux qui voient derrière cette décision une manœuvre dilatoire du président du bureau provisoire de prolonger son règne à la tête de cette institution, alors que les Congolais attendent avec beaucoup d'impatience la mise en place des institutions issues des élections du 20 décembre dernier. Face à cette situation, frisant l'insouciance et la provocation, écrit la Tempête des tropiques, des voix s'élèvent au sein de l'hémicycle pour décrier le comportement de l'homme qui tient présentement le perchoir de la Chambre basse du Parlement.

 

C'est dans cette ambiance tendue, souligne la Référence Plus, que le député national Didier Kamundu Batundi a annoncé l'initiation d'une pétition visant la destitution du bureau Mboso, qui est accusé de violation grave du règlement intérieur de cette institution et du calendrier électoral relatif à l'installation du bureau définitif de ladite Chambre. Dans une correspondance adressée aux députés, fait savoir ce portail, cet élu de l'Union sacrée s'insurge contre la léthargie à l'Assemblée nationale avec près d'un mois de chômage des députés ; alors que la République tourne au ralenti depuis cinq moins. Ce journal indique également que le député Kamundu a accordé, à dater du mardi dernier, 24 heures à Christophe Mboso pour débloquer les institutions ; faute de quoi, il risque la destitution.

En effet, précise le journal le Quotidien, le bureau avance des raisons pour justifier le report de l’élection des membres du bureau définitif de la Chambre basse du Parlement. Parmi lesquelles, indique ce portail citant des sources proches du bureau Mboso, de nombreux députés nationaux qui étaient aussi candidats sénateurs et gouverneurs de provinces avaient effectué le déplacement en dehors de Kinshasa. D’où il fallait attendre leur retour à Kinshasa pour une participation massive et représentative à l’élection des membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale.

Hormis le retard dans l’installation du bureau définitif de la Chambre basse du Parlement, Congo Nouveau pense qu’il y a quelques écueils qui bloquerait Judith Suminya à former son Gouvernement. Cet hebdomadaire cite entre autres, la liste présentée par l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), le parti présidentiel. Celle-ci devrait être validée par Félix Tshisekedi, considéré ici comme l'autorité morale du parti. Pour Congo Nouveau, il semblerait que les violons ne s'accordent pas au siège du parti, à Limete, où le Secrétaire général Augustin Kabuya est accusé d'avoir fait la part belle à ses proches. Ce tabloid cite autre goulot d'étranglement qui bloquerait la sortie de cette équipe gouvernementale à savoir : le refus de la Première ministre de voir les chefs des partis et les "autorités morales" siéger au sein de l'équipe gouvernementale.

Sur un autre chapitre, Forum des As alerte sur un nouveau variant du virus de la variole du singe communément appelé « Monkey Pox » qui vient d’être découvert dans l’Est de la RDC. Selon une étude en prépublication, fait savoir ce quotidien, des chercheurs belges et congolais ont révélé une nouvelle souche du virus du Monkey Pox qui serait transmissible par contact sexuel. Déniché dans la ville minière de Kamituga, dans la province du Sud-Kivu, ajoute ce tabloïd, ce variant se propage dans les milieux des mineurs et professionnels de sexe. L’alerte est lancée pour freiner sa propagation en RDC et dans les pays limitrophes.