Les conducteurs de taxis-motos de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, ont organisé de violentes manifestations vendredi 13 septembre. Ils réagissaient ainsi à l'assassinat d'un de leurs collègues, tué la veille par des inconnus. Cette manifestation a dégénéré, causant d'importants dégâts matériels.
En se dirigeant vers la mairie pour déposer la dépouille de leur collègue, les manifestants ont saccagé tout sur leur passage. La police a dû intervenir en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule des protestataires. Parmi les infrastructures endommagées figurent le bureau urbain des affaires sociales, le parlement d'enfants, ainsi que les locaux de la Direction générale des migrations (DGM).
Alex Kighoma, chef du service des affaires sociales, décrit l'ampleur des destructions : « Ils ont cassé, détruit, ils ont brûlé tous les documents, des bases de données des enfants, des personnes vulnérables tous emportés. Quatre ordinateurs, deux imprimantes, deux projecteurs, trois disques durs, des chaises emportés et puis brûlés. Nous sommes aux abois. Nous ne savons pas comprendre comment notre bureau peut être ciblé, un bureau qui n’a rien à faire avec la sécurité. »
Joel Kabuya, encadreur technique du "Parlement d’enfants" de Beni, a également exprimé son indignation face à ces actes de vandalisme, affirmant que "ces actes ne doivent pas rester impunis". Bien que certaines sources signalent des arrestations parmi les manifestants, la police n'a pas encore confirmé ces informations.
La situation à Beni reste tendue, et ce samedi 14 septembre, la corporation des conducteurs de taxis-motos a décrété une journée sans taxis motos, en signe de protestation.