Des cas d'arrestations et d'enlèvements par les rebelles du M23 sont de plus en plus signalés à Goma au Nord-Kivu. De nombreux avis de recherche pour des personnes disparues circulent, certaines étant interpellées par les forces d’occupation, d’autres enlevées par des inconnus.
Cette situation suscite une grande inquiétude, notamment parmi les jeunes et les hommes adultes, cibles de ces rebelles.
Selon des sources locales, les rebelles du M23 conduisent les personnes arrêtées dans les cachots de leurs services, notamment à l’Agence nationale des renseignements (ANR).
Chaque jour, des messages, des dénonciations et des avis de recherche circulent sur les réseaux sociaux, lancés par des familles sans nouvelles de leurs proches.
Dans la nuit du vendredi 28 février au samedi 1er mars, des hommes armés identifiés comme des combattants du groupe rebelle M23 ont investi l’hôpital Heal Africa à Goma, semant la panique parmi les malades et le personnel soignant. Selon des témoins, ces individus étaient à la recherche de blessés de guerre. Ils sont restés dans l’établissement pendant environ cinq heures, de 23h30 à 3h du matin, et ont emmené certains blessés avec eux.
Question :
-Quelle lecture faire de cette situation ?
Invités :
-Augustin Mulumba, député national et cadre de l’UDPS. Il est 1er vice-président de la Commission suivi et évaluation de l’Assemblée nationale.
-Jean-Baptiste Muhindo Kasekwa, premier vice-président du parti Politique Engagement Citoyen pour le Développement, ECIDE, parti membre de la coalition Lamuka et notable du Nord-Kivu.
-Jean-Claude Katende, avocat et président de l’Association africaine de défense des droits de l’Homme (ASADHO). Il est également vice-président de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH).
