La société civile du Maniema a mis en place un cadre de concertation, jeudi 3 avril, à l’issue d’une table ronde de trois jours organisés par l’Église Mangembo. Ce cadre de concertation, selon les participants, a pour objectif de traiter en interne tous les conflits qui peuvent diviser les acteurs de la société civile.
Il était question dans cette rencontre des acteurs de la société civile de rappeler aux uns et aux autres leur rôle et comment résoudre pacifiquement leurs problèmes, a expliqué le révérend-pasteur Jacques Samine, représentant de l’Église Mangembo au Maniema.
« Nous avons organisé la table ronde de la société civile du Maniema dans le but de redynamiser le cadre de concertation, un cadre où ils peuvent commencer à se parler en interne, de leurs problèmes par rapport à la gouvernance citoyenne », précise-t-il.
Les membres des confessions religieuses saluent l'initiative et croient à un changement de comportement. L’évêque Timothée Assani insiste sur la paix et la concorde au sein des acteurs de la société civile :
« On a traité beaucoup de thématiques. Vous savez, nous en tant que religieux, nous misons sur l'unité, sur l'harmonie, sur la paix, la concorde et je vous dirais en passant qu'à 90 % toutes les plateformes de la société civile ont participé à cette table ronde et nous avons la foi que les résolutions sorties de cette table ronde feront en sorte qu'il y ait quand même un plus qui s'ajoute dans ce cadre de concertation ».
Pour sa part, Raphaël Upelele de l’ONG Haki Zabinadamu émet le vœu de voir la société civile du Maniema vivre et travailler dans l'unité :
« Nous sortons ragaillardis et nous émettons le vœu de voir la société civile du Maniema se mettre ensemble pour créer un cadre de concertation afin de faire face aux aléas et jouer le rôle de contrepoids au pouvoir et aussi accompagner l'État dans sa mission de développement et de sécurisation des personnes et de leurs biens ».
Il est convaincu que les religieux vont se retrouver dans l'unité.
« Ce n'est pas impossible, nous allons demander que les amis puissent revenir à la raison afin que nous puissions parler le même langage », soutient-il, rassurant.