Privés d’eau potable depuis 8 mois, plusieurs hôpitaux de la zone de santé de Binza exposés aux maladies hydriques

Privées d’eau potable depuis plus de huit mois, plusieurs structures hospitalières de la zone de santé de Binza, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), sont exposées à un risque accru de maladies hydriques.

Selon différentes sources locales, les aires de santé de Kasave et Nyabanira figurent parmi les plus touchées. Cette situation est principalement due à des problèmes techniques, notamment des tuyaux et des vannes défectueux, qui entravent l’acheminement de l’eau potable vers ces établissements de santé. Cette pénurie d’eau compromet gravement le fonctionnement des structures hospitalières, pour lesquelles l’eau est pourtant essentielle.

Kasereka Bwangera Roger, infirmier superviseur de la zone de santé de Binza, alerte sur les conséquences graves de cette pénurie sur la prise en charge des patients, particulièrement au sein des services de maternité. Il craint une recrudescence des maladies d’origine hydrique.

« Dans une structure sanitaire, l’eau est vraiment essentielle. On peut dire que c’est le premier médicament. Dans la prise en charge, nous l’utilisons notamment pour la gestion de la fièvre, mais surtout dans le service de maternité. Les données que nous recevons montrent une augmentation des cas de maladies hydriques dans les aires de Nyabanira et d’autres zones touchées par la carence en eau potable. »

Face à cette situation préoccupante, Kasereka Bwangera Roger lance un appel pressant aux autorités locales ainsi qu’aux partenaires et acteurs humanitaires afin qu’ils interviennent rapidement pour trouver une solution durable. Il insiste sur l’urgence d’agir pour préserver la santé des populations exposées à des risques accrus de maladies.

« S’ils reçoivent ce message, qu’ils viennent travailler avec notre équipe de la zone de santé pour remédier à ce problème dans les aires qui en ont le plus besoin », conclut-il.

 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: