Greenpeace Afrique s’oppose à l’exploration de 52 nouveaux blocs pétroliers en RDC

L’ONG internationale Greenpeace Afrique rejette la décision du Gouvernement congolais d’ouvrir 52 nouveaux blocs pétroliers à l’exploration dans le bassin de la Cuvette Centrale. Cette annonce a été faite lors du Conseil des ministres du 2 mai dernier.

Dans un communiqué publié ce lundi 12 mai, l’organisation appelle le Gouvernement à respecter ses engagements en matière de transparence, de climat et de droits des communautés. Elle exhorte les autorités à adopter une position claire en faveur des énergies renouvelables, de la justice climatique et de la souveraineté écologique.

Greenpeace Afrique estime que cette décision contredit les engagements du pays en matière de lutte contre le changement climatique, notamment la suspension en 2024 des enchères sur 27 blocs pétroliers. Une mesure qui avait été saluée par les défenseurs de l’environnement et les communautés locales.

Absence de transparence

L’ONG dénonce également une absence flagrante de transparence dans le processus :

« Aucune cartographie officielle des zones concernées n’a été publiée, aucun rapport détaillé du ministère de l’Environnement, ni d’informations sur les zones à préserver », souligne Greenpeace Afrique.

Selon Bonaventure Bondo, responsable de la campagne forêt pour le Bassin du Congo, l’exploration de ces blocs pétroliers menace un écosystème déjà fragilisé et remet en cause la transition énergétique au profit d’intérêts privés.

« Cette décision est non seulement irresponsable, mais aussi dangereuse. Elle pourrait aggraver la déforestation, compromettre les moyens de subsistance des communautés autochtones et locales, et accélérer les crises climatiques », regrette-t-il.

Le Gouvernement sur la bonne voie

De son côté, le gouvernement défend sa position. Le ministre des Hydrocarbures, Molendo Sakombi, affirme que ces blocs pétroliers sont « sains » et prêts pour l’exploration, après un travail méthodique de découpe mené en collaboration avec le ministère de l’Environnement.

Selon lui, ce travail méthodique, réalisé dans le respect des normes environnementales et en réponse aux recommandations des ONG, marque un tournant décisif dans la politique énergétique de la République démocratique du Congo.

Des études sismiques seront prochainement réalisées avec des experts internationaux et des technologies avancées, dont l’intelligence artificielle.

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