Plus de 300 personnes ont été interpellées lundi 12 mai lors des opérations de bouclage menées par les rebelles de l’AFC/M23 dans plusieurs quartiers de la ville de Goma, au Nord-Kivu, selon plusieurs sources locales. Ce mardi 13 mai, ces opérations se sont poursuivies dans divers quartiers de Goma et de Sake.
Ces opérations, initiées le week-end dernier dans certains secteurs, se sont étendues à l’ouest et au nord de Goma, rapportent des témoins.
Selon plusieurs sources concordantes, environ 300 personnes ont été interpellées uniquement lundi, notamment dans les quartiers Kaduki et Kyambali à Sake, dans le groupement Kamurhonza.
A Goma, les arrestations ont eu lieu dans plusieurs quartiers densément peuplés du nord, tels que Buhene, Don Bosco, Virunga, Katoyi, Kilijiwe et Office 1, rapportent des habitants qui dénoncent un rafle de jeunes.
M23 évoque des raisons sécuritaires
Les responsables militaires du M23 ont quant à eux évoqué un total de 283 personnes arrêtées, parmi lesquelles 18 présumés militaires des FARDC, 9 éléments de la police nationale congolaise (PNC), 34 présumés Wazalendo, 17 présumés membres des FDLR, ainsi que 15 personnes suspectées de criminalité.
Par ailleurs, 181 individus ont été présentés comme des ressortissants rwandais en situation irrégulière, détenant illégalement des cartes d’électeur congolaises.
Lors d’une présentation publique au stade de l’Unité lundi, les responsables du M23 ont affirmé que ces actions visaient à lutter contre l’insécurité grandissante dans la ville, marquée par des meurtres, enlèvements, vols et tueries.
Selon ce mouvement, l’objectif principal de cette opération est de débusquer tous les détenteurs d’armes à feu, notamment des présumés militaires des Forces armées de la RDC (FARDC), des combattants des Wazalendo, ainsi que des miliciens et des membres des FDLR.
Alors que le M23 prétend, à travers ces opérations, vouloir restaurer la sécurité dans la ville, la population locale dénonce des recrutements forcés et de graves violations des droits humains perpétrées par les rebelles à Goma.