Au moins 107 assassinats et 4 000 personnes enlevées par le M23 à Goma, Nyiragongo et Masisi (ministère de l’Intérieur)

Le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, indique, dans un communiqué publié mercredi 14 mai que les M23 ont assassiné 107 personnes et enlevé 4 000 autres, du 10 au 13 mai, lors d’une série d’opérations de traque contre les populations civiles assimilées à tort aux FDLR, FARDC ou encore Wazalendo. Il dénonce une violation des droits humains.

Dans les quartiers Ndosho, Majengo, Mugunga et Lac vert, dans la ville Goma, la cité de Sake et Kimoka, territoire de Masisi, ainsi que dans les groupements de Muja et Munigi, territoire de Nyiragongo, près de 300 jeunes ont été appréhendés par les éléments de l’AFC/M23 du 10 au 13 mai dernier. Ceux-ci ont été présentés au terrain de Don Bosco Ngangi, dans le Nyiragongo et au stade de l’Unité de Goma.

Parmi eux, les rebelles parlaient de l’interpellation de 18 éléments FARDC, 9 policiers, 34 combattants Wazalendo, 17 présumés FDLR et 181 ressortissants rwandais en situation irrégulière.

Alors que les rebelles parlent de la traque de détenteurs d’armes qui insécurisent la ville, le ministre de l’Intérieur dénonce une violation des droits humains.

Dans ce communiqué, Jacquemain Shabani indique que ces 4000 personnes enlevées ont été acheminées vers une destination inconnue dans cette opération qualifiée de « chasse à l’homme ».

Le vice-Premier ministre parle d’une violation des droits humains par l’armée rwandaise, qui soutient cette rébellion, sur le sol congolais. Selon lui, cette violation doit être réprimée par la justice. 

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