Les travaux de réhabilitation du tronçon routier situé entre le supermarché Monishop et la station Macampagne, dans la commune de Kintambo à Kinshasa, sont suspendus depuis trois semaines. Cette interruption rend la circulation extrêmement difficile sur ce segment d’environ 500 mètres.
Selon les observations des reporters de Radio Okapi, ce lundi 26 mai, d’importants embouteillages se forment quotidiennement à cet endroit, perturbant gravement le trafic. De longues files de véhicules restent immobilisées pendant des heures, surtout aux heures de pointe.
Sur ce chantier à l’arrêt, un énorme trou coupe la route en deux, rendant une partie de la chaussée impraticable. Tous les véhicules, y compris les motos, sont contraints de se partager la seule voie encore accessible, ce qui aggrave la congestion.
Shaber Kilola, conducteur de taxi-bus qui emprunte régulièrement la ligne reliant le rond-point Magasin au rond-point Victoire en passant par le quartier Ma Campagne, témoigne : « De la station Ma Campagne jusqu’à Maison Mbungu, il ne reste qu’une seule bande praticable. Les embouteillages sur ce tronçon sont vraiment pénibles. Parfois, nous sommes obligés de prendre une déviation par l’hôpital, mais cette route est aussi très étroite, il est difficile d’y circuler. Que ce soit à 6h du matin ou le soir, il y a toujours des bouchons, même le dimanche. »
Cette situation affecte également les familles résidant à proximité du supermarché Monishop et de la station Macampagne. Patrick (nom d’emprunt), habitant de l’avenue Vivi, explique : « Passer par ici est devenu compliqué. Par exemple, pour traverser de l’autre côté, je dois faire un grand détour par Kwamuntu et Prince Kasavubu. »
L’arrêt des travaux impacte aussi les activités économiques des commerces du secteur. Certains commerçants peinent à réaliser des bénéfices, les clients n’ayant plus un accès facile à leurs boutiques.
« Il serait faux de dire que les travaux avancent. Tout est arrêté depuis quatre semaines. Ils sont venus, ils ont tout cassé, et là où ils ont déposé des graviers dimanche, il y avait un énorme trou. Nous sommes pénalisés dans nos activités, nous ne vendons presque plus car les clients ne peuvent plus accéder à nos commerces », déplore un tenancier.
Sur place, un tracteur et un tas de graviers demeurent abandonnés. Selon un agent de sécurité chargé de surveiller le matériel, c’est l’Hôtel de Ville qui aurait ordonné la suspension temporaire des travaux.