Kinshasa : suspension de la gratuité de la maternité dans certaines structures médicales

Plusieurs structures médicales confessionnelles de Kinshasa ont décidé de suspendre la gratuité des services liés à l'accouchement, mise en place dans le cadre du programme de la Gratuité de la maternité.

Parmi les établissements concernés figurent :

  • Les structures catholiques,
  • Celles de l’Église du Christ au Congo,
  • L’Église Kimbanguiste,
  • L’Armée du Salut,
  • L’hôpital Monkole, qui a publié un communiqué officiel en ce sens.

Une décision motivée par des arriérés de paiement

Dans une lettre adressée au Conseil national de la Couverture sante universelle, ces structures justifient leur décision par l’accumulation d’arriérés de paiement.

Elles affirment ne plus pouvoir assurer les charges courantes en raison des retards de paiement, notamment :

  • Huit mois d’impayés pour les accouchements,
  • Plus de 20 mois pour les consultations prénatales et préscolaires,
  • Retards sur les échographies obstétricales,
  • Factures d’accouchements partiellement réglées,
  • Retenue de 30 % des paiements destinés à l’achat de médicaments, souvent non livrés.

Seuls certains actes restent gratuits

Face à cette situation, ces structures annoncent que seules les consultations et les accouchements restent gratuits, tandis que tous les frais connexes deviennent payants.

Si aucune solution n’est trouvée d’ici au 19 juin, la gratuité pourrait être entièrement supprimée, précisent-elles dans leur lettre du 23 mai.

À l’hôpital Monkole, la suspension temporaire des services de maternité et de néonatologie est déjà effective, selon un communiqué exploité ce lundi.

Le dernier paiement effectué pour ces services ne représente que 8 % du montant attendu, et date d’octobre dernier.

Le Fonds de solidarité de santé, chargé de la gestion des fonds de paiement des prestations de santé, a présenté ses excuses, plaidant pour le maintien des services.

Il affirme que des tractations sont en cours avec les structures médicales, et espère une régularisation d’ici la fin du mois.

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