Kolwezi : des ONG dénoncent les expulsions forcées liées à l’exploitation minière

Amnesty International et l’Initiative pour la bonne gouvernance et les droits humains (IBGDH) ont vivement condamné, vendredi 13 juin à Lubumbashi, les expulsions forcées et délocalisations massives qui affectent la ville de Kolwezi, dans la province du Lualaba, au profit des activités minières.

Lors d’une conférence de presse conjointe, les deux organisations ont dénoncé des violations répétées des droits humains, notamment l’absence de plans de réinstallation pour les familles délogées et la perte de terres arables, source de subsistance pour de nombreux habitants.
 

« À cause de l’exploitation minière, les familles perdent leurs logements et leurs terres sans compensation adéquate. Aujourd’hui, c’est même le centre de Kolwezi qui est en voie de disparition, en raison d’une délocalisation non conforme à la loi, liée aux activités de l’entreprise COMUS », a déclaré Donat Kambola, coordonnateur de l’IBGDH.

Les organisations ont également pointé du doigt les entreprises METALKOL, KAMOA et CHEMAF, qu’elles jugent représentatives des pratiques en matière d’expulsions irrégulières.

« L’entreprise KAMOA prévoit à elle seule la délocalisation de dix villages. Cela signifie des milliers de personnes qui perdront non seulement leur logement, mais aussi leurs terres agricoles », a ajouté Donat Kambola.

Les ONG ont lancé un appel solennel au Chef de l’État, lui demandant de suspendre immédiatement le processus de délocalisation en cours, le temps d’une évaluation approfondie des conséquences humaines et sociales de ces opérations minières.
 

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