Le Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR) a rappelé mardi 17 juin à toutes les parties au conflit dans l’Est de la RDC l’impératif de tout mettre en œuvre afin de protéger les blessés, les malades et de faciliter l’accès aux soins pour les populations, conformément au droit international humanitaire.
Cet appel a été lancé à Kinshasa au cours d’un point de presse consacré à la présentation d’une étude menée dans les zones affectées par les conflits armés et l’insécurité, notamment le Nord et Sud-Kivu.
Cette étude s’est penchée sur différents aspects du système de santé en général.
D’après cette étude menée par le CICR dans 109 structures de santé du Nord et Sud-Kivu, que ce soit pour la santé de la mère et des enfants, celle des malades, des blessés ou encore des victimes de violences sexuelles, les données statistiques recueillies sont alarmantes. Et elles présentent un risque d’effondrement du système de santé dans les zones les plus exposées.
Diminution des consultations
A titre d’exemple, au premier trimestre 2025, la plupart des structures de santé ont enregistré une diminution sensible des consultations chez les enfants de moins de cinq ans : le nombre d’enfants vaccinés est aussi en baisse.
Jean Nicolas Paquet-Rouleau, chef adjoint de la délégation, explique :
« Les centres de santé peinent à traiter des pathologies courantes comme les paludismes, les infections courantes, les diarrhées. Plus de 70% des structures de sante évaluées souffrent des ruptures des stocks, même les anti-douleurs comme les paracétamols, l’ibuprofène viennent à manquer, les stocks se vident notamment du fait des pillages, on parle de 3\5 ont connue des pillages depuis le début des conflits… »
Cette organisation humanitaire affirme avoir reçu près de trois mille blessés par arme, entre janvier et mai 2025. Ce qui représente le double des victimes reçues en 2024.