Samedi 21 juin, le Gouvernement congolais et la Banque mondiale ont conclu des accords de financement portant sur cinq projets majeurs, dont la construction du barrage hydroélectrique Inga III.
Évalués à près de 2 milliards de dollars américains, ces accords s’inscrivent dans la mise en œuvre du Programme d’Actions du Gouvernement, porté par le président de la République, Félix Tshisekedi. Ils concrétisent plusieurs engagements, notamment dans le cadre du pilier 1 relatif à la création d’emplois et à la protection du pouvoir d’achat des ménages, notamment par la stabilisation du taux de change, ainsi que du pilier 5, dédié au renforcement de l’efficacité des services publics à travers une meilleure gouvernance et des investissements ciblés dans les secteurs prioritaires.
Les projets concernés sont les suivants :
- Développement d’Inga III : 250 millions USD
- Appui budgétaire en gouvernance, transparence et résilience économique : 600 millions USD
- Résilience face aux inondations urbaines : 200 millions USD
- Développement du transport et de la connectivité : 440,2 millions USD
- Appui à la transformation numérique : 400 millions USD
Dans son allocution, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a souligné la pertinence de ces projets, mettant en lumière la concrétisation d’Inga III, longtemps attendu : « Inga, c’est le rêve de toute une nation, de tout un continent, et de tout un peuple. Hier, un mythe, aujourd’hui une réalité qui se met en place. »
Il a précisé que ce projet sera accompagné d’un renforcement du capital humain, notamment par la formation de talents congolais pour participer à la construction du barrage, ainsi que par l’amélioration des infrastructures de base telles que les écoles et les hôpitaux.
Selon lui, Inga III constitue un signal fort du Gouvernement envers les populations : un projet structurant, porteur de développement, et non une initiative destructrice.
Il a également salué l’appui budgétaire de la Banque mondiale, revu à la hausse à 600 millions USD, contre 500 initialement, comme l’a expliqué Albert Zeufack, Directeur des opérations de l’institution :
« Cet appui budgétaire témoigne de l’ambition audacieuse du Gouvernement congolais de lutter contre la corruption et d’améliorer l’administration judiciaire et le secteur de l’énergie. Il reflète aussi les efforts de maintien d’un cadre macroéconomique stable, malgré les défis. »
La signature de ces accords a mobilisé le ministre d’État chargé du Budget, le ministre des Ressources hydrauliques, les vice-ministres des Finances et du Budget, les experts des ministères sectoriels ainsi que la délégation de la Banque mondiale.
