La situation humanitaire dans l’espace Grand Bandundu continue de se détériorer, trois ans après le début des violences de la milice Mobondo à Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe, a rapporté mardi 24 juin le Réseau des ONG de défense des droits des déplacés internes (RODDDI-RDC).
Ces violences, qui se sont étendues aux provinces du Kwilu, Kwango et jusqu’à Maluku (Kinshasa), ont déjà causé plus de 550 000 déplacés internes, plus de 5 000 morts, 800 blessés et l'incendie de 450 infrastructures (écoles, centres de santé, églises, maisons), selon cette organisation.
Dans un bilan dressé mardi à Kikwit, Kwengo Manzanza, coordonnateur national du RODDDI, dénonce l’inaction des autorités face à ce qu’il qualifie de crise humanitaire majeure.
« Les déplacés vivent dans des conditions extrêmement précaires : sans nourriture, sans soins médicaux, sans eau potable ni abri. Cela engendre malnutrition, maladies hydriques et détérioration générale de la santé », alerte-t-il.
Le RODDDI appelle le gouvernement congolais à organiser un dialogue interprovincial de paix et de réconciliation, incluant les vrais acteurs qui soutiennent ou alimentent cette milice, afin de ramener la stabilité dans la région.
Kwengo Manzanza plaide également pour l’identification et la reconstruction des infrastructures détruites, insistant sur l’urgence d’une assistance humanitaire coordonnée.
Les statistiques publiées par le RODDDI n'ont pas encore été confirmées officiellement par les autorités nationales.
