Le programme national de lutte contre le paludisme va vacciner très prochainement les enfants âgés de trois à cinquante-neuf mois dans le Haut-Katanga. L'annonce a été faite mercredi 25 juin à la ministre provincial intérimaire de la santé par une délégation du ministère national de la Santé en séjour à Lubumbashi.
Cette campagne de vaccination vise à lutter contre le paludisme, qui fait beaucoup des victimes chez les enfants de cette tranche d'âge.
« C'est une intervention ou nous allons administrer à nos enfants de 3 à 59 mois une molécule qu'on appelle la ciphotaxine purimetanine et l'amodiaquine. Cette administration s'inscrit dans le cadre de nos interventions de la prévention dans la lutte contre le paludisme », explique le docteur Guy Esebe directeur adjoint au programme national de lutte contre le paludisme.
La province du Haut-Katanga a été ciblée, selon lui, parce qu’elle s'approche presque du climat de sahel, où on a une longue saison sèche. Et il va s'en suivre une saison de pluie avec une pluviosité intense, qui commence déjà à partir de mois de septembre et de mois d'octobre. Pendant cette période, il y a vraiment l'augmentation de cas de paludisme et de décès des enfants de 3 à 59 mois.
Raison pour laquelle le programme de lutte contre le paludisme, ensemble avec ses bailleurs au niveau de l'OMS, « a prévu dans le paquet de la prévention de mettre aussi une intervention si importante, qu'on appelle le Smci. Ça va protéger au moins 75% de nos enfants contre le paludisme. Pour mettre l'intervention en place nous allons prendre six zones de santé, parce que c'est une phase pilote ».
Le vaccin R21/Matrix-M est conçu pour cibler le stade sporozoïte du plasmodium, qui est transmis aux humains par les piqûres de moustiques. C'est durant cette phase initiale que le vaccin s'avère le plus efficace, car il combat les quelques sporozoïtes, allant de 10 à 100, qui pénètrent dans la circulation sanguine avant que le parasite ne puisse se multiplier, explique l’OMS.