Un calme relatif s’observe sur le site de Djangi, dans le territoire de Djugu, dans la province province de l’Ituri, ce samedi 28 juin, après une attaque sanglante perpétrée la veille par la milice CODECO.
Au cours de cette attaque, onze personnes ont été tuées, dont trois femmes et huit enfants, selon la société civile de Bahema Nord. Une quinzaine de blessés ont également été dénombrés. Parmi les blessés dix, dans un état critique, ont été évacués vers Bunia grâce à l’appui logistique de la MONUSCO.
Environ un millier de déplacés, qui s’étaient regroupés à l’entrée de la base de la MONUSCO pour chercher refuge, ont commencé à regagner le site de Djangi. Cependant, certains, encore traumatisés par les événements, ont préféré se réfugier dans des localités voisines telles que Drodro et Largu, où une position des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) est présente.
Intervention des casques bleus
L’intervention rapide des casques bleus de la MONUSCO a permis de stabiliser la situation sécuritaire à Djangi. Des échanges de tirs entre les forces onusiennes et les assaillants de la milice CODECO ont duré près de trois heures, selon des sources de la mission onusienne. Depuis, les casques bleus ont renforcé les patrouilles et la sécurité autour du site pour protéger les déplacés et prévenir de nouvelles attaques.
La société civile locale a salué l’intervention de la MONUSCO, tout en appelant les FARDC à renforcer les mécanismes de sécurité dans les sites de déplacés, qui sont des cibles fréquentes des attaques de la milice CODECO. Cette dernière est responsable de nombreuses exactions dans la région, avec un bilan de plus de 150 morts lors des précédentes attaques contre des sites de déplacés à Djugu.