Depuis mai dernier, 26 cas positifs de Mpox (ou variole du singe), dont deux décès, ont été recensés dans la zone de santé de Minga, dans le territoire de Lubefu (Sankuru). Patrick Kitundu, médecin chef de zone de santé de Minga, a tiré la sonnette d’alarme lors d’un échange téléphonique mardi 1er juillet avec Radio Okapi.
L’aire de santé de Maya Mateke est actuellement la plus affectée. Certains cas graves ont été signalés dans le village d’Ilola Atoyi, situé à une quinzaine de kilomètres de Lubefu-Centre, a précisé Dr Kitundu :
« Actuellement, nous vivons une épidémie de Mpox. Sur place à Lubefu, il y a plus de dix cas très graves. À Ilola Atoyi, on compte déjà quatre cas. L’aire de santé la plus touchée est celle de Maya Mateke ».
Carence de médicaments
Selon lui, plusieurs enfants de moins de 14 ans figurent parmi les patients. Malgré la gravité de la situation, la prise en charge est limitée.
« Nous n’avons pas de médicaments appropriés. Les traitements se font avec les moyens du bord, souvent à la charge des familles. Les médicaments reçus de la DPS sont périmés. Les patients non pris en charge continuent de transmettre la maladie », alerte le Dr Kitundu. Ce dernier a récemment décidé de placer les cas en isolement pour limiter la propagation.
Le médecin précise que 19 des échantillons envoyés au laboratoire ont été déclarés positifs, portant le total à 26 cas confirmés ; tandis que d’autres échantillons sont encore en attente d’analyse.
« Si nous avons les médicaments adaptés, nous pouvons bien prendre en charge les malades », conclut le Dr Kitundu.
Face à cette crise sanitaire, le député national Hippolyte Djongambo, élu de Lubefu, appelle le Gouvernement central à intervenir de toute urgence pour appuyer la zone en médicaments et ressources nécessaires.